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L’intérêt de l’appli StopCovid existe mais reste à prouver
Une brique sanitaire complémentaire pour vite éteindre les nouveaux départs d’infection au coronavirus, tel est l’intérêt de l’application grand public StopCovid, disponible sur les stores depuis le 2 juin. StopCovid est une aide à l’identification des cas contacts ou « contact tracing ». Elle permet d’informer au plus vite une personne qu’elle a été en contact rapproché avec un individu testé positif au Covid-19 dans les deux semaines précédentes. Ainsi, elle peut prendre des précautions pour éviter d’en contaminer d’autres et se rendre chez le médecin ou appeler le 0 800 130 000. StopCovid sert aussi à prévenir. Un utilisateur de l’application testé positif entre le QR code donné par le laboratoire d’analyses qui l’a testé. Les personnes qu’il a croisées seront ainsi alertées.
Tous avec Robert !
Comment ça marche ? Aucune identification n’est requise à l’installation. Le téléphone portable de chaque utilisateur génère très régulièrement un code aléatoire, une suite de chiffres et de lettres, appelé pseudonyme. Chaque fois que deux téléphones sont à moins d’un mètre pendant au moins quinze minutes, ils échangent par liaison Bluetooth les pseudonymes de l’instant et notent le jour et l’heure de l’échange. Ces informations sont conservées deux semaines dans les téléphones, avant d’être effacées. En France, ces « données » sont aussi stockées sur un serveur puisque l’objectif est à la fois de suivre la progression de l’épidémie après le confinement, mais aussi de prévenir la population. Lorsqu’une personne est testée positive, l’application alerte tous les gens avec qui elle a échangé des pseudonymes lors des quatorze jours précédents. Ces derniers reçoivent alors une notification.
La France a choisi Robert, pour Robust and preserving proximity tracing, avec un stockage centralisé du traçage des données. Ce protocole organise l’échange de données entre le téléphone de l’utilisateur et la base de données de stockage permettant d’alerter l’utilisateur. Elle n’a pas opté pour les solutions proposées par Apple et Google qui reposent, non pas sur une centralisation des données, mais sur la transmission à tous les smartphones des pseudonymes des Covid-19+, et le choix de partager ces informations avec les autorités sanitaires…
StopCovid n’est pas obligatoire. Au 9 juin, elle avait été téléchargée par 1,4 million de personnes, mais le nombre d’utilisateurs actifs, c’est-à-dire qui laissent l’appli ouverte, serait faible selon Le Monde(1), autour de 350 000. Le directeur de l’Assurance maladie la qualifie de « dispositif d’appoint » par rapport aux brigades des CPAM chargées de retracer les contacts des patients positifs.
Le gouvernement publiera au plus tard au 30 janvier 2021 un rapport sur la mise en œuvre de l’application, qui serait moins performante sur les iPhone…
Le Monde , 10 juin 2020.
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