Le confinement a modifié certains comportements nutritionnels

Prise de poids et sédentarité ne font pas bon ménage avec la santé. Le confinement non plus, enfin pas pour tous les Français. L’étude publique NutriNet-Santé, lancée en 2009 afin d’étudier les relations entre nutrition et santé, a révélé, le 5 juin dernier, les premiers résultats de l’impact du confinement sur les habitudes alimentaires auprès de 37 000 répondants. Trois types d’évolution des comportements nutritionnels ont été observés durant les mois d’avril et mai (à lire sur le site etude-nutrinetsante.fr, rubrique Actualités).

Le premier profil a grossi (35 % ont pris 1,8 kg en moyenne), davantage grignoté et accru sa ration calorique (20 %), s’est sédentarisé pour 67 % d’entre eux, avec au moins sept heures en position assise. 18 % ont mangé plus pour compenser l’ennui et 10 % à cause du stress. Dans cette catégorie, se retrouvent des moins de 50 ans, plutôt des femmes, avec des enfants à la maison, un plus haut niveau d’anxiété et de symptômes dépressifs, un plus haut niveau d’éducation mais de plus faibles revenus, et une forte proportion d’aliments ultra-transformés habituellement.

Le deuxième profil a toujours moins de 50 ans, mais est déjà un peu gros, fumeur, moins dépressif, sans enfant, avec des revenus et un niveau d’instruction plus élevés. 23 % d’entre eux ont perdu 2 kg en moyenne, 19 % ont fait du sport, 40 % ont cuisiné « maison ». Enfin, les comportements les plus stables ont concerné des gens plus âgés, des hommes de poids normal, moins stressés et dépressifs, sans emploi ou ayant continué à travailler à l’exterieur.