Démographie pharmaceutique : toujours plus de jeunes et plus de femmes

Ce 9 juillet, l’Ordre des pharmaciens a présenté la démographie pharmaceutique au 1^er janvier 2020.  A cette date, 74 227 pharmaciens étaient inscrits dont 2 356 pour la première fois. Si l’augmentation n’est que de +0,2 % entre 2019 et 2018, elle est cependant plus marquée sur les dix dernières années puisqu’elle atteint +1,2 %. C’est la section D (pharmaciens adjoints) qui enregistre la plus forte hausse puisqu’elle enregistre 64,2 % de ces nouveaux inscrits, « conséquences de la prise en compte des nouvelles missions et de la nécessité d’une présence pharmaceutique suffisante pour les assumer », précise l’Ordre. La section A affiche en revanche une baisse de ses effectifs de -1,4 %. Cette réduction des inscrits est en corrélation avec la diminution du nombre d’officines (-1,3 %). En 2019, 219 officines ont fermé.

Féminisation et renouvellement

La population des pharmaciens est majoritairement féminine (67 %). Les femmes représentent 55 % des inscrits de la section A et 81 % de la section D.

L’âge moyen des pharmaciens est stable depuis 2016 et s’établit en 2019 à 46,7 ans. Il faut néanmoins noter que la moyenne d’âge de la section A est de 50,2 ans, à la fois pour les femmes et pour les hommes. Pour autant, le renouvellement de la profession se poursuit : 71 % des inscrits ont moins de 40 ans et 25 % moins de 35 ans.

Autre fait marquant : l’augmentation du temps plein au sein de certaines sections. C’est particulièrement vrai pour la section D : la part des temps pleins chez les pharmaciens adjoints d’officine progresse de 2 points pour atteindre 62 % en 2019. Selon Pierre Béguerie, président de la section A, cette hausse est « le reflet de la restructuration de l’officine qui s’adapte aux nouveaux modes d’exercice », avec notamment les nouvelles missions et l’exercice coordonné.

Le maillage territorial est toujours « harmonieux » avec 32 officines pour 100 000 habitants. Ainsi, 90 % des communes bénéficient d’une pharmacie à moins de 7,2 kilomètres à vol d’oiseau. Pierre Béguerie souligne que, désormais, seulement 19 % des pharmacies sont exploitées en nom propre.

Une campagne de communication à la rentrée

Si plus de jeunes diplômés s’inscrivent à l’Ordre dès la fin de leurs études, la profession souhaite être plus attractive. C’est notamment le cas de la section C qui regroupe les pharmaciens de la distribution en gros et exportation. « Nous manquons de candidats. Les établissements de distribution sont en pénurie de pharmaciens. Nous devons absolument faire connaître nos métiers », explique Laure Brenas, présidente de la section C. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de l’Ordre. « Nous allons lancer à la rentrée une grande campagne de communication et d’affichage sur l’ensemble des métiers de pharmaciens auprès des collégiens, lycéens et étudiants », annonce Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D.