Une licence pour les préparateurs en pharmacie hospitalière : à quand celle pour les officinaux ?

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Une licence pour les préparateurs en pharmacie hospitalière : à quand celle pour les officinaux ?

Publié le 2 août 2024
Par Annabelle Alix
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Le grade de licence sera attribué aux titulaires du diplôme d’État (DE) de préparateur en pharmacie hospitalière (PPH) à partir de la rentrée 2024, selon un décret paru au Journal officiel (JO) du 2 août.

C’est acté, ce DE, troisième année d’étude effectuée après le Deust de technicien-préparateur en pharmacie pour les PPH, est autorisé à ouvrir dans les facultés de pharmacie, dès la rentrée 2024. « Il vient enfin corroborer le passage en catégorie A, depuis 2022, des préparateurs en pharmacie hospitalière dans la classification de la fonction publique », se réjouit Sylvette Garrigou, présidente de l’association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (ANPPH).

Pour pouvoir exercer comme PPH, les futurs étudiants devront donc valider ce DE. L’obtention du grade licence permettra aussi à ceux qui le souhaitent de poursuivre leurs études – master, doctorat…-, éventuellement dans d’autres pays européens, et même d’y exercer, en vertu de l’harmonisation européenne des diplômes universitaires enclenchée en 2002 par la réforme licence-master-doctorat (LMD).

Toujours rien pour les officinaux

En 2012, l’association européenne des techniciens en pharmacie (EAPT) souhaitait que « les préparateurs aient une formation d’une durée minimale de trois ans, pour acquérir un niveau licence et que leur cursus s’inscrive dans le système LMD », déclarait-elle à la revue mensuelle Porphyre. Douze ans plus tard, c’est donc chose faite en France, mais seulement pour les hospitaliers. Côté officine, les travaux en faveur d’une licence sont en stand by.

La direction générale de l’offre de soins (DGOS) a sondé, une nouvelle fois, en juin, les acteurs de l’officine sur les besoins du terrain. De son côté, le président de la conférence des doyens des universités de pharmacie, Vincent Lisowski déclarait à Porphyre, en mars dernier sur le salon PharmagoraPlus, qu’il refuserait d’ouvrir la troisième année aux PPH à la rentrée 2024 « si, d’ici là, nous n’avons pas la certitude, du côté de la DGOS, que les travaux sur la licence pour les officinaux peuvent être mis en œuvre ».

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