Soleil sur l’officine : +10,7 % de croissance en juillet 2024 !

Malgré les Jeux olympiques et le mauvais temps du mois de juillet, la clientèle n’a pas déserté l’officine. Au contraire. Selon les données du GERS Data, un institut de conseil et de statistique, le chiffre d’affaires du réseau officinal termine le mois de juillet avec une croissance de 10,7 % supérieure à celle de juillet 2023. « C’est encourageant, pour autant, cette dynamique est, en partie, liée au nombre de jours ouvrés. En effet, les pharmaciens ont bénéficié de 2,5 jours de travail supplémentaires le mois dernier par rapport à la même période en 2023. Cette année, le mois de juillet comportait uniquement 4 dimanches contre 5 l’an passé et le 14 juillet est lui aussi tombé un dimanche. Selon nos calculs, ces 2,5 jours ouvrés contribuent à hauteur de 92 % à la croissance », explique David Syr, directeur exécutif de Cegedim Pharma GERS Data.

Automédication et segments porteurs

Parmi les segments ayant contribué à cette croissance, l’automédication a joué un rôle prépondérant, notamment dans les domaines de la douleur, de la fièvre, des maux de gorge, des brûlures d’estomac, de la toux et des allergies. L’essor de l’automédication, avec une progression de 9,4 % en valeur pour juillet, s’explique en partie par l’afflux touristique générant une demande accrue pour des solutions de santé immédiates.

Les trod se mettent en place

Le bilan des trod (tests rapides d’orientation diagnostique) angine et cystite est, lui aussi, plutôt satisfaisant. Les deux-tiers des officines ont réalisé en moyenne 5 trod angine sur le mois. Les trod cystite, eux, ont été effectués par un peu moins de 30 % des officines. Mais la moyenne de dépistage reste honorable avec 4 tests par pharmacie.

Jeux olympiques : les pharmacies parisiennes font grise mine

En revanche, les pharmacies parisiennes, notamment celles situées à proximité des sites sportifs, pâtissent sévèrement des Jeux olympiques. « La semaine précédant l’ouverture, les officines de la capitale enregistraient une baisse de 2,7 % de leur chiffre d’affaires contre une hausse de 4,1 % pour le reste de la France. En volume, on dégringole à -5,7 % contre +0,2 % pour le reste de la France », souligne David Syr. Conformément aux estimations de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Île-de-France, le GERS Data confirme une chute de 29 %, en moyenne, en valeur et en volume pour les enseignes situées notamment autour du Trocadéro et des Champs-Élysées.