Biosimilaires : 160 millions d’euros d’économies potentielles grâce aux pharmaciens !

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Biosimilaires : 160 millions d’euros d’économies potentielles grâce aux pharmaciens !

Publié le 9 septembre 2024
Par Sana Guessous
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Jusqu’à 40 % moins chers que les biomédicaments, les biosimilaires et hybrides sont une manne d’économies pour l’Assurance maladie. Reste à déployer leur substitution.

Le syndicat des fabricants de génériques et de biosimilaires Gemme s’impatiente : la substitution de médicaments biosimilaires inscrits au remboursement avant 2024 n’est toujours pas autorisée. En cause, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dont le comité scientifique planche toujours sur les conditions de substitution de ces molécules.

Efficaces et sources d’économie

« L’avis émis en 2023 par l’Agence européenne du médicament est clair : quinze ans de pratique clinique ont démontré qu’il n’y avait pas de différence entre les biosimilaires et les bioréférents », assure Sébastien Trinquard, directeur du Gemme. Indiqués pour diverses affections comme le diabète, l’ostéoporose, les troubles de la fertilité ou encore les maladies rhumatologiques, les biosimilaires « n’occasionnent aucune perte de chance pour les patients et sont des gisements d’économies dans un contexte de contrainte budgétaire très forte. Nous ne comprenons donc pas pourquoi ça prend autant de temps d’autoriser leur substitution », poursuit le responsable. Favoriser le recours à ces alternatives représenterait, d’après le syndicat Gemme, une économie annuelle potentielle de 160 millions d’euros.

Un taux de pénétration toujours très faible

L’ANSM a jusqu’au 31 décembre 2024 pour rendre un avis sur la substitution des médicaments biosimilaires remboursables mentionnés par la LFSS de 2024. Cet avis sera ensuite transmis au ministère de la Santé, qui devrait émettre l’arrêté tant attendu, fixant la liste des nouveaux groupes biologiques substituables.

Aujourd’hui, le taux de pénétration des biosimilaires en ville stagne à 32 %, loin de l’objectif de 80 % annoncé par la stratégie nationale de santé. Quant aux pharmaciens, ils ne peuvent pour l’instant substituer que deux groupes biologiques similaires : les facteurs de croissance Filgrastim et Pegfilgrastim. 

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