Première rentrée pour le conseil national professionnel des préparateurs

Il est bel et bien opérationnel. Le 16 septembre s’est tenue la première commission professionnelle de la rentrée du conseil national professionnel des préparateurs en pharmacie d’officine (CNPPPO), chargé notamment de définir les priorités métier en matière de développement professionnel continu (DPC). Cette première réunion a porté sur la traçabilité des actions de DPC : comment l’assurer, comment en informer les préparateurs…, peu maîtrisée, selon le sondage lancé en juin (voir QR Code) sur les pratiques de DPC dans la profession. Le CNP veut représenter les réalités du terrain. Ses priorités dépendront donc de vos voix, à travers le sondage qu’il a lancé en juin et « le sondage restera ouvert jusqu’en novembre », indique Maud Aubout, embauchée comme coordinatrice pour communiquer auprès des préparateurs et mettre sur pied des outils techniques facilitant leur accès aux parcours de DPC.

Tout est parti des CSI

Siégeant dans les commissions scientifiques indépendantes (CSI) depuis la création de l’agence nationale du DPC (ANDPC), Arielle Bonnefoy, préparatrice, y étudie, expertise les offres de DPC des organismes, qu’elle valide ensuite ou non, en binôme avec un autre professionnel paramédical (en CSI des paramédicaux) ou un autre professionnel de santé (en CSI interprofessionnelle). En CSI, les échanges avec d’autres corps de métiers sont fréquents, nombreux, enrichissants. « J’ai toujours trouvé qu’en officine, nous exercions en vase clos », pointe celle qui est désormais la présidente du CNPPPO. Si la coopération interprofessionnelle se développe hors les murs de l’officine – maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), etc. – , elle compte encore peu de préparateurs. « Dans les CSI, le contact est décloisonné, nous échangeons librement sur nos professions, nos problématiques, nous partageons nos réflexions autour d’une prise en charge globale du patient. Cela permet à notre profession de gagner en visibilité… », confie Arielle Bonnefoy.

Dans le même bateau

Le CNP bénéficie d’une représentativité auprès de la direction générale de l’offre de soins (DGOS). Ses membres peuvent être conviés, sollicités pour avis… Arielle Bonnefoy a souhaité donner cette chance aux préparateurs. À tous les préparateurs ! Car si elle est affiliée à Force Ouvrière (FO), le CNPPPO poursuit d’autres objectifs que les syndicats, les personnes syndiquées pouvant bien entendu y adhérer. David Brousseau, secrétaire fédéral FO, fait aussi partie de l’aventure, mais des représentants d’autres syndicats sont également présents, comme Christelle Degrelle (CFE-CGC), selon qui : « Il n’y a pas d’étiquette syndicale quand nous abordons les questions de formation ou d’évolution du métier ». Seulement des préparateurs habités par leur profession, travaillant main dans la main, pour la faire évoluer.