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Quelles solutions face à la baisse des marges ?
Le secteur officinal traverse des turbulences. Si le chiffre d’affaires des pharmacies progresse, il cache une réalité plus préoccupante : une baisse des marges en volume. Face à cette situation, plusieurs pistes commencent à émerger.
Le chiffre d’affaires n’est plus un indicateur fiable de la vitalité des officines. Récemment, il a été artificiellement gonflé par l’augmentation des ventes de médicaments onéreux, masquant ainsi les véritables difficultés du secteur.
Un effondrement des marges
Le taux de marge demeure aujourd’hui l’indicateur le plus pertinent pour jauger la solidité économique d’une officine. Mais ce dernier a subi une érosion de 5 %, franchissant à la baisse le seuil symbolique des 30 %, un fait inédit et préoccupant. « La trésorerie subit une pression considérable, avec une baisse de 7,3 % entre 2023 et 2024 », observe Pierre-Olivier Variot, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) constate la même tendance : « bien que la marge se stabilise en valeur absolue, elle est sévèrement impactée par l’inflation et la hausse des charges », pointe son président Philippe Besset.
Les prévisions de croissance communiquées par l’Assurance maladie lors des négociations récentes de l’avenant économique à la Convention, jugées optimistes à l’époque, sont-elles aujourd’hui décalées face à la réalité ?
Quelles alternatives pour éviter les licenciements ?
Si la réponse des deux syndicats diverge, l’USPO prône une réorganisation en profondeur pour préserver la rentabilité des officines. Parmi les mesures envisagées, une meilleure gestion du temps pharmacien. Il doit, selon l’USPO, être orienté vers les nouvelles missions de l’officine. Pierre-Olivier Variot appelle également à une réforme du tiers payant. Ce dernier alourdissant considérablement la gestion quotidienne. En outre, le développement de nouvelles sources de revenus, telles les remises sur les biosimilaires permettrait d’apporter un souffle économique à l’officine, à condition de les aligner sur celles des génériques.
« Si la situation économique devait ne pas s’améliorer, des licenciements secs pourraient devenir inévitables, ou à défaut, le non-remplacement des postes suite à des départs à la retraite », déplore-t-il. Un scénario largement redouté dans la profession.
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