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Le Syndicat des gilets jaunes mal vu
A côté des organisations traditionnelles que sont la CGT, l’Unsa, CFE-CGC et FO, un petit nouveau, le Syndicat des gilets jaunes, a fait son apparition dans la liste des représentants des salariés éligibles, soulevant un vent de contestation.
Du 25 novembre au 9 décembre 2024, près de 5 millions de salariés de très petites entreprises (TPE) et de particuliers employeurs devraient être appelés à voter pour l’organisation syndicale qui les représentera durant les quatre prochaines années. Cette élection permet de désigner les syndicats de salariés qui négocieront les textes propres aux accords de branche aux côtés des syndicats professionnels représentatifs des pharmaciens titulaires d’officine, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Sauf que cette année, ces élections pourraient bien être repoussées en raison d’un recours déposé contre une nouvelle organisation : le Syndicat des gilets jaunes, apparu le 18 mars dans la liste des syndicats de salariés autorisés à se présenter.
Révolutionnaire
Créée le 26 octobre 2017 selon les statuts, elle est « née du mouvement des gilets jaunes », selon les éléments publiés sur son site internet, souhaite « organiser un syndicalisme révolutionnaire pour transformer radicalement la société, au service de l’intérêt général humain et des biens communs ». Estimant que ce syndicat ne respecte pas, entre autres, les valeurs républicaines, Force ouvrière, la Confédération générale du travail (CGT), la Confédération française démocratique du travail (CFDT), la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) contestent sa candidature. Début septembre, la Cour de cassation a demandé aux juges de réexaminer certains points liés à son activité. La décision du tribunal judiciaire de Paris est attendue pour mi-novembre, en même temps que le lancement de la campagne de vote. Pour les représentants syndicaux, « il est donc probable que la période de vote soit décalée au début d’année 2025 ». De son côté, le ministère du Travail se refuse à tout commentaire, faute d’y voir plus clair.
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