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Et si les petites pharmacies françaises mettaient KO les goliaths européens ?
À l’heure où le ministre de la Santé manque toujours à l’appel et où personne ne maîtrise le contenu du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), les services de l’État auditionnent les syndicats de pharmaciens afin de récolter leurs attentes. Épisode 1 : échange avec la direction générale des entreprises (DGE) sur la financiarisation et Ma pharmacie en France.
Mardi 17 septembre, les syndicats ont été reçus par la Direction générale des entreprises (DGE). Une rencontre « constructive » durant laquelle les sujets de la vente en ligne de médicaments et de la financiarisation des officines sont revenus sur la table : « Nos interlocuteurs nous ont réitérés leur ferme volonté de ne pas soumettre les médicaments sur ordonnance à la vente en ligne, se félicite Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ils semblent par ailleurs se satisfaire pleinement de notre projet de portail numérique Ma pharmacie en France, qui va rendre plus compétitives les officines françaises face aux plateformes européennes qui opèrent sur le marché français. » Le patron de l’USPO a profité de cette rencontre pour rappeler les lignes rouges de la profession : pas de plateformes ni de locaux déportés.
L’indépendance des officines : une forteresse imprenable
Également évoquée, l’épineuse question de la financiarisation des officines a mis tout le monde d’accord : « Il n’y aura pas d’ouverture possible du capital des pharmacies, ça ne bouge pas. La DGE comprend parfaitement l’importance pour les pharmaciens comme pour les patients de protéger les officines de toute menace de financiarisation », assure Pierre-Olivier Variot. Pour le pharmacien syndicaliste, il importe d’être à l’écoute des difficultés des jeunes pharmaciens : « S’ils vont vers la financiarisation, c’est pour avoir un apport économique, faute de pouvoir acheter une pharmacie. Ils ne sont pas non plus insensibles aux arguments de certains fonds de pension qui proposent de les libérer des tâches comptables et administratives. Ces confrères ont besoin d’être accompagnés », propose le président de l’USPO.
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