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Infestation par les puces : traitements préventifs et curatifs des animaux
Les animaux domestiques, nouveaux animaux de compagnie (NAC) compris, peuvent être infestés par des puces toute l’année. Éradiquer ces parasites vecteurs de maladies passe par le traitement des animaux mais également de l’environnement.
Chats, chiens et certains NAC (cobaye, hamster, souris, rat) sont majoritairement infestés par Ctenocephalides felis (puce du chat), plus rarement par Ctenocephalides canis (puce du chien), mais aussi par d’autres espèces de puces. Connaître les symptômes et les conséquences possibles des infestations (contamination parasitaire par Dipylidium caninum, maladie des griffes du chat, etc.) permet de mettre en place les traitements préventifs et curatifs aux bons moments.
Symptômes
Les puces, qui peuvent être visibles sur le pelage, manifestent leur présence par des piqûres, souvent alignées, qui peuvent entraîner démangeaisons et irritations, notamment lorsque l’infestation est importante. La dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) est due à une hypersensibilité à la salive du parasite. Le prurit, intense, peut être à l’origine de lésions de grattage, avec l’apparition possible de plaies, de croûtes, voire d’une dépilation. Les piqûres de puces (pulicoses) peuvent également être responsables d’infestation parasitaire chez le chat et le chien si ceux-ci ingèrent une puce contaminée par un ténia, Dipylidium caninum, ou d’une zoonose chez les humains, la maladie des griffes du chat. Chez les chatons, les chats âgés et/ou malades, une anémie peut survenir, conséquence de la ponction de sang par les puces.
Traitements préventifs et curatifs des animaux
Chats, chiens et NAC concernés doivent recevoir dès leur plus jeune âge un traitement antipuces, qu’il soit préventif ou curatif en fonction de la situation. Il est important de les traiter toute l’année car avec des températures hivernales de plus en plus douces, le cycle de la puce se retrouve à peine ralenti.
Chats et chiens. La fréquence d’administration du traitement préventif est fonction de la molécule et de la forme galénique. En cas d’infestation, pour éliminer les parasites et prévenir une nouvelle invasion, il faut traiter le(s) chat(s) et le(s) chien(s), mais également l’environnement. Le choix du produit dépend essentiellement du spectre d’action attendu (lui-même fonction du stade de développement de la puce sur lequel la molécule est active et effet sur d’autres insectes/acariens tels que les tiques, voire sur certains parasites internes), de sa forme galénique (spot-on, spray, comprimé, collier, poudre, etc.) et de l’état physiologique de l’animal de compagnie (âge, poids, gestation, lactation, etc.). Certaines molécules, telles que le dimpylate, le fipronil, ou encore l’imidaclopride lorsqu’il est associé à la fluméthrine, sont actives à la fois sur les puces et les tiques. L’éprinomectine, la sélamectine et le spinosad, actifs essentiellement sur les puces, ne sont délivrables que sur ordonnance. Un régulateur de croissance des insectes (IGR) actif sur les puces, type lufénuron, méthoprène, pyriproxyfène, etc., peut être proposé seul ou avec une molécule adulticide pour une action sur différents stades de développement. Mais un IGR n’empêche pas de traiter l’environnement plus largement (qui héberge 95 % des puces).
NAC. En général, les molécules utilisées chez les rongeurs domestiques (cobaye, hamster, souris, rat) sont les mêmes que celles utilisées chez les chats et les chiens, mais hors autorisation de mise sur le marché (AMM). Le vétérinaire donne le rythme d’application et le dosage en fonction du poids du rongeur.
Traitement de l’environnement
Une puce adulte pond en moyenne vingt œufs par jour, lesquels donnent des larves qui vont se réfugier dans des endroits sombres (plancher, tapis, moquettes) et tisser un cocon pour se transformer en nymphes puis en adultes « pré-émergés ». Ces derniers ne sortiront de leur cocon que sous l’effet d’un certain nombre de stimuli annonciateurs de la présence d’un hôte potentiel : vibrations, chaleur, dégagement de CO2, etc. La puce adulte reste généralement toute sa vie (environ 3 semaines) sur son hôte. À noter que l’attente des nymphes peut durer plus de six mois, ce qui explique que 95 % des puces vivent dans l’environnement et que le traitement de celui-ci est indispensable en cas d’infestation. Pour ce faire, il faut commencer par passer l’aspirateur partout dans les endroits susceptibles d’être envahis (habitat et voiture). Ensuite vient le temps de laisser diffuser, fenêtres fermées, l’insecticide pendant 1 à 3 heures selon le produit, puis aérer pendant une demi-heure environ. Le tout en prenant soin de sortir les animaux, de protéger les aquariums et d’éloigner les aliments.
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