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Qu’attendent les pharmaciens de la nouvelle ministre de la Santé ?
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Les syndicats de pharmaciens réagissent à la nomination de la nouvelle ministre de la Santé et de l’Accès aux soins. Avec de nombreux dossiers qu’ils souhaitent mettre sur son bureau.
« Notre urgence concerne le PLFSS et les ruptures de stocks », rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)
Nous avons déjà connu Madame Darrieussecq dans ses fonctions précédentes de ministre. Nous savons qu’elle a été syndicaliste et très impliquée localement. Etre professionnel de santé est bien sûr une excellente compétence pour être ministre ! Nous avons beaucoup de respect pour elle et attendons désormais de travailler avec elle. Nous allons demander très rapidement à être reçus : nous étions en attente d’un gouvernement depuis de longs mois, donc maintenant, notre état d’esprit, c’est de se mettre au travail. Notre urgence concerne le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), avec la prise en compte de la souveraineté nationale sur les médicaments ou le fait de ne plus avoir de rupture de stock de médicaments. Nous avons également un dossier sur le développement des biosimilaires, l’application de la convention nationale pharmaceutique et puis l’accès aux soins avec la garantie pour tous d’avoir des médecins et des pharmaciens à côté de chez eux. Donc le parcours et l’accès aux soins sont un point majeur pour nous. C’est d’ailleurs l’intitulé de son ministère. On souhaite également bonne chance à Marc Ferracci à l’industrie. La réindustrialisation de la France est quelque chose d’essentiel et il va avoir à gérer les dossiers de fusions-acquistions de Sanofi et de Servier.« Nous devons aller chercher les remises sur les biosimilaires », martèle Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des Syndicats des Pharmaciens d’Officine (USPO)
Geneviève Darrieussecq connaît le monde de la santé : elle a été médecin tant libéral qu’hospitalier. Elle a été maire de Mont-de-Marsan, donc elle connaît la difficulté des territoires. Avoir des ministres au courant des réalités de terrain et des soucis que les patients rencontrent est une bonne chose. J’espère juste qu’elle ne sera pas trop hospitalocentrée, car c’est le profil qu’elle a. Par rapport aux pharmaciens, il y a plusieurs dossiers prioritaires. Concernant le métier, il s’agit des textes dont nous attendons la sortie : le renouvellement à 3 mois – c’est fondamental et on en a besoin en urgence -, la capacité des préparateurs à vacciner sous la responsabilité des pharmaciens, les Trod et les substitutions des dispositifs médicaux. C’est fondamental pour être les plus efficients possibles, et ne pas nous trouver trop mangés par les baisses de prix. D’un point de vue économique, il faut revoir tout ce qui s’est passé. Les récentes conclusions des grands groupes comptables ne sont pas bonnes. Ils sont tous en train de tirer le signal d’alarme. Ce n’est pas surprenant, on sait que les pharmacies vont mal. Nous demandons à partager les économies. Maintenant, il faut qu’on aille chercher les remises sur les biosimilaires, en calquant le dispositif sur les génériques, et puis la Rosp. Sinon, le réseau ne le supportera pas.Publicité
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