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© Getty Images/iStockphoto
Mobilisation des biologistes médicaux : un avenir plus qu’incertain
À la suite des annonces de l’Assurance maladie relatives à des baisses tarifaires sur les actes de biologie médicale, un mouvement de grève a mobilisé la quasi-totalité des laboratoires. Quelles sont aujourd’hui leurs attentes ?
« L’Assurance maladie a aggravé la financiarisation. Non seulement elle ne fait rien pour lutter contre, mais elle est face à un mur et appuie encore sur l’accélérateur, a averti Lionel Barrand, président du syndicat Les Biologistes Médicaux, à l’occasion d’une conférence qui s’est tenue le 25 septembre. Avec cette décision, elle va envoyer les indépendants et certains grands groupes dans les bras d’opérateurs internationaux. »
Pour rappel, 96 % des laboratoires de biologie médicale français ont fermé leurs portes du vendredi 20 au lundi 23 septembre 2024 (soit 4 100 sites de prélèvement sur 4 300). Une grève également marquée par le soutien historique des représentants hospitaliers et hospitalo-universitaires de la profession.
Comme l’explique Lionel Barrand, cette mobilisation inédite fait suite à une baisse tarifaire émanant de l’Assurance maladie. « Il nous est demandé une réduction de 360 millions d’euros sur les douze prochains mois, soit une baisse de 8,7 %. Et ceci alors que nous avions déjà consenti à une économie de 323 millions d’euros entre 2023 et 2024. Autrement dit, il s’agit de la troisième baisse en l’espace de deux ans dans un contexte d’inflation. Ce n’est pas tenable. »
Et la suite ?
À court terme, cette décision va impacter l’organisation des laboratoires, déjà dans le rouge pour certains. Selon les représentants de la profession, elle risque d’entraîner une dégradation du service avec la fermeture de laboratoires de proximité, en particulier en zones rurales. Les horaires d’ouverture pourraient être restreints au matin et à quatre jours par semaine. Dans ce contexte, l’objectif est d’ouvrir un dialogue constructif avec les autorités.
« Jusqu’à présent, nous avons toujours signé les conventions. Nous espérons nous faire entendre des politiques car du côté de l’Assurance maladie c’est la surdité totale et, pour nous, la confiance est rompue, déplore Lionel Barrand. L’Assurance maladie a avancé en l’absence de gouvernement durant l’été. Depuis, qu’il a été nommé, nous avons sollicité les ministres. Nous avons rendez-vous avec les parlementaires qui, de manière générale, nous soutiennent. Nous nous entretenons également avec les associations de patients et les différents professionnels de santé. Pour le moment, la situation reste bloquée. Nous aurons, je l’espère, des réponses dans le cours de la semaine. »
Face à l’absence de réponse, les syndicats envisagent déjà un nouveau mouvement de fermeture à partir du 16 décembre.
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