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Cancers : l’Institut national livre ses chiffres
L’Institut national du cancer (InCa) a publié le 26 septembre 2024 son quatrième Panorama des cancers en France. Focus sur les principaux chiffres.
Le nombre de nouveaux cas de cancers en 2023 est estimé à plus de 433 100, avec un âge médian au diagnostic de 70 ans chez les hommes et 68 ans chez les femmes. L’augmentation significative de l’incidence des cancers au cours des 20 dernières années repose en grande partie sur le vieillissement de la population française, responsable selon l’Institut de 78 % de l’évolution chez l’homme et 57 % chez la femme.
Les cancers les plus fréquents restent chez l’homme celui de la prostate (59 885 cas), du poumon (33 438 cas) et du côlon-rectum (26 212 cas). Chez la femme, le trio de tête comprend le cancer du sein (61 214 cas), du côlon-rectum (21 370 cas) et du poumon (19 339 cas). « Deux cancers montrent une augmentation préoccupante du taux d’incidence chez la femme sur la période 2010-2023 », relève l’InCa : celui du poumon (+ 4,3 % par an) et celui du pancréas (+ 2,1 % par an). En cause, la hausse chez les femmes de la consommation de tabac, débutée dans les années 1970-80.
Même si le nombre de décès par cancer diminue, il reste encore trop élevé, atteignant 162 400 en 2021, dont 56 % chez l’homme. Les cancers du poumon, du pancréas, du foie et de l’œsophage font partie des plus meurtriers, tandis que ceux de la prostate, du sein, du côlon-rectum et le mélanome ont connu une très nette amélioration de leur survie à 5 ans entre 2010 et 2015. L’essor de nouveaux traitements d’immunothérapie spécifique y contribue sans doute. « En 2022, 74 631 patients ont été traités par des inhibiteurs de points de contrôle (+ 19 points par rapport à 2021) et 785 par des cellules CAR-T (+ 55 % par rapport à 2021) », constate ainsi le Panorama.
Pour améliorer encore la situation, chacun peut agir afin de limiter l’impact lié au risque de cancer. « La prévention des facteurs de risques évitables de cancers (comme l’alcool, le tabac, une alimentation déséquilibrée ou la sédentarité, ndlr) et des dépistages (…) sont deux armes essentielles dans la lutte contre la maladie » insiste l’Institut, qui va par ailleurs mettre une place un programme pilote de dépistage national du cancer du poumon.
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