Stress du chien ou du chat : quels conseils au comptoir ?

Si un chien tourne en rond, hurle, réclame constamment de l’attention, c’est qu’il est peut-être stressé… Il peut manifester son mal-être à travers différents signes, en fonction de sa personnalité. Les principaux symptômes sont des manifestations de peur (fuite, isolement, tremblements, pupilles dilatées, oreilles plaquées en arrière, poil hérissé, queue entre les pattes, halètement anormal); des comportements répétitifs (hyperactivité, etc.) ou agressifs (attitude menaçante, destruction d’objets, mordillements, morsures); des gémissements, des aboiements ou des hurlements excessifs ; des comportements d’apaisement et d’évitement (léchage ou grattements compulsifs notamment) ; une demande continuelle d’attention et de protection; des problèmes de propreté et d’obéissance ; des troubles de l’appétit et de la digestion (diarrhées, vomissements); des troubles du sommeil; d’importantes pertes de poils – ce qui augmente le risque d’infections cutanées –; une rigidité musculaire (surtout au niveau de la queue, des pattes et de la tête); une hypersalivation ; une transpiration excessive au niveau des pattes. La plupart de ces comportements se retrouvent chez le chat, surtout le fait de fuir et de se cacher, l’état de vigilance permanent, l’hyperactivité, l’agressivité, les miaulements ou feulements, le marquage urinaire, le léchage excessif avec risque de blessure, les modifications de l’appétit, etc. La présence de plusieurs de ces signes chez un animal de compagnie doit alerter.

Des changement d’environnement anxiogènes 

Pour pallier cet état, la priorité est d’en identifier les causes. Celles-ci peuvent être variées mais certaines sont récurrentes. Le tempérament calme ou anxieux de l’animal (influencé par la génétique et l’hérédité), son vécu (maltraitance passée, traumatismes récents) et son éducation, notamment dans les premiers mois de vie, sont à prendre en considération. Ainsi, chez le chiot, un faible niveau de stimulations extérieures pourra facilement engendrer du stress quand l’animal se trouvera dans un environnement plus animé. Si le chien n’a pas appris à rester seul, il risque de souffrir par la suite d’une anxiété de séparation. La peur face à des bruits forts, des odeurs étranges ou des événements particuliers (orage, feu d’artifice, pétards, etc.) et l’ennui sont des sources de stress. De même que des changements d’environnement: arrivée ou départ d’un membre du foyer (naissance, décès, séparation, adoption d’un autre animal), rencontre avec d’autres personnes ou animaux, déménagement, travaux, voyage, visite chez le vétérinaire, modification des habitudes, etc. Enfin, le stress peut être causé par des problèmes médicaux (douleur) ou par une alimentation qui n’est pas adaptée.

Offrir du temps et l’attention

Face à cette situation, plusieurs solutions existent. En amont, il convient d’offrir au chien une éducation appropriée, incluant une socialisation précoce et une confrontation à des événements variés pour développer ses capacités d’adaptation. La pratique d’un exercice physique régulier – promenade et jeux – est un excellent antistress. En dehors de ces moments de détente, il est nécessaire de fournir au chien un environnement adéquat, comprenant un coin personnel (coussin, panier, etc.), un objet faisant office de « doudou » (peluche, vieux tissu imprégné de votre odeur, etc.) et des jouets pour éviter l’ennui. Dans la mesure du possible, il est conseillé de limiter les perturbations de l’environnement et de fournir des repères stables et sécurisants. Pour le chat, il est utile d’équiper le lieu de vie de griffoirs et d’endroits pour l’escalade, l’observation ou le repos en hauteur (arbre à chat).

Des remèdes naturels

L’alimentation a un impact sur la santé psychique et mentale des animaux de compagnie et doit couvrir leurs besoins en nutriments essentiels. Chez le chat, qui mange de petites quantités tout au long de la journée, il est préférable de laisser sa ration quotidienne à disposition en permanence, évitant ainsi le stress lié à l’idée de manquer de nourriture. Par ailleurs, des compléments alimentaires, sous forme de comprimés, de bouchées appétentes, de poudres ou de solutions buvables, peuvent agir contre son état d’inquiétude. Ils peuvent être à base de camomille, de gingembre, de houblon, de passiflore, de valériane, de fleurs de Bach ou encore de caséine. L’homéopathie, les produits à base de phéromones et les huiles essentielles utilisables sous forme de spray, de diffuseur ou de collier constituent autant de remèdes naturels. Si un chien ou un chat souffre d’un stress à un stade avancé, il pourra être nécessaire d’instaurer une thérapie comportementale sur le long terme, parfois renforcée par un traitement médical. Dans tous les cas, il convient de consulter un vétérinaire, idéalement comportementaliste, qui sera à même de conseiller et de prescrire un traitement si besoin. Voire de déceler de possibles problèmes de santé sous-jacents.