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Tramadol et codéine : en décembre, d’ordonnances sécurisées il faut se fendre
Pour lutter contre les risques importants de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage liés à la prise de tramadol ou de codéine, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a déjà mis en place plusieurs actions : la prescription médicale obligatoire pour tous les médicaments contenant de la codéine en juillet 2017, la réduction à trois mois de la durée maximale de prescription pour ceux contenant du tramadol depuis le 15 avril 2020 et, plus récemment, la mise à disposition de boîtes de 10 comprimés ou gélules de tramadol adaptées aux traitements antalgiques de courte durée.
« Ces mesures n’ont pas permis de réduire suffisamment les mésusages associés à ces médicaments », a constaté l’agence. De nouvelles règles sont donc instaurées à compter du 1er décembre 2024. La prescription des médicaments contenant du tramadol, de la codéine ou de la dihydrocodéine, seuls ou en association avec d’autres substances (paracétamol, ibuprofène, etc.), devra être effectuée sur une ordonnance sécurisée. Dosage, posologie et durée de traitement devront être mentionnés en toutes lettres. Par ailleurs, la durée maximale de prescription de la codéine ou de la dihydrocodéine sera réduite à trois mois, comme celle du tramadol.
Mentions d’alerte sur les boîtes
Les prescriptions établies avant le 1er décembre « demeurent valables jusqu’à la fin de la durée du traitement prescrite », précise l’ANSM, qui indique travailler aussi à une meilleure information des patients sur les risques de dépendance et de surdosage liés à ces médicaments, via notamment l’apposition de mentions d’alerte sur les boîtes concernées. Selon l’enquête Oppidum (« Observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur utilisation ») 2023, de plus en plus de sujets déclarent le tramadol comme premier médicament opioïde ayant entraîné la dépendance (68 sujets en 2023 versus 4 en 2013), derrière la morphine mais devant l’oxycodone ou la codéine. L’enquête Drames (« Décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances ») fait, quant à elle, état de 14 décès directs et 4 indirects imputables au tramadol en 2022, ainsi que 6 décès directs liés à la codéine.
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