- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Recherche et innovation ›
- Le tamoxifène
Le tamoxifène
Le tamoxifène (Nolvadex et génériques) est un antiœstrogène utilisé dans la prise en charge des carcinomes mammaires, soit en traitement adjuvant (prévention des récidives), soit pour contrer des formes évoluées présentant une progression locale et/ou métastatique.
L’essentiel
Le tamoxifène est une molécule non stéroïdienne capable d’agir sélectivement sur certains récepteurs aux œstrogènes pour exercer, selon les tissus ciblés, un effet antagoniste ou agoniste. Ce mode d’action explique son utilisation dans le traitement des cancers du sein hormonodépendants (effet antiprolifératif dû à l’action sur les récepteurs mammaires), mais aussi les réactions indésirables consécutives à l’effet œstrogénique au niveau notamment de l’endomètre, du tissu osseux et des lipides sanguins.
Modalités de prise
La posologie quotidienne recommandée est de 20 à 40 mg, en 1 ou 2 prises par jour, à heure fixe, pendant ou en dehors d’un repas. En prévention des récidives du cancer, la prise doit être poursuivie sur plusieurs années.
En cas d’oubli ou de vomissement, ne pas compenser ce qui a été perdu. Poursuivre le traitement à l’heure habituelle, sans doubler la dose.
Prévenir et prendre en charge les effets indésirables
Bouffées de chaleur. Leur survenue (fréquence et intensité) est variable selon la situation ovarienne de la patiente. Le maintien d’une alimentation équilibrée (éviter les aliments épicés, la caféine et l’alcool), la pratique d’une activité physique régulière, le port de plusieurs couches de vêtements légers qui peuvent être retirés en cas de besoin sont des solutions recommandées pour pallier cela. En revanche, les traitements hormonaux substitutifs et les phytoœstrogènes sont contre-indiqués.
Pathologies endométriales (cancer de l’endomètre, hyperplasie, polypes). Une surveillance gynécologique clinique a minima annuelle doit être programmée. Il faut également avertir les patientes qu’une consultation rapide est nécessaire devant tout saignement vaginal anormal.
Événements thromboemboliques veineux (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral). Les patientes doivent être averties qu’il ne faut pas négliger les symptômes qui imposent de consulter sans délai un médecin. Certaines mesures de prévention sont à conseiller : port de bas de contention lors de voyage en avion, maintien d’une mobilité, bonne hydratation.
Toxicité hépatique et hypertriglycéridémie. Un bilan biologique doit être réalisé avant d’instaurer le traitement, puis régulièrement selon les facteurs de risque de chaque patient.
D’autres effets indésirables (prise de poids, douleurs articulaires et musculosquelettiques, crampes des membres inférieurs, troubles digestifs, ostéoporose) peuvent être améliorés par la mise en place de règles hygiénodiététiques et d’une activité physique adaptée. Dans la mesure du possible, la patiente doit être orientée vers des soins de support adaptés, notamment avec un soutien psychologique. La mise en place d’un dispositif d’accompagnement, tel que les entretiens pharmaceutiques, est un atout pour favoriser l’adhésion thérapeutique au traitement.
Une aménorrhée sous tamoxifène n’est pas synonyme de ménopause. Une contraception non hormonale, efficace et adaptée, doit être poursuivie chez toute femme non ménopausée au diagnostic et jusqu’à 9 mois après la dernière prise de tamoxifène.
La survenue ou l’aggravation d’un syndrome dépressif post-cancer, en rapport ou non avec la prise de tamoxifène, est fréquent. Certains inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (paroxétine, fluoxétine, duloxétine) peuvent diminuer l’efficacité du tamoxifène par inhibition de formation de métabolite actif. Une telle combinaison est donc déconseillée.
L’association avec du millepertuis est contre-indiquée en raison du risque d’augmentation du métabolisme du tamoxifène.
Points de vigilance
Une aménorrhée sous tamoxifène n’est pas synonyme de ménopause. Une contraception non hormonale, efficace et adaptée, doit être poursuivie chez toute femme non ménopausée au diagnostic et jusqu’à 9 mois après la dernière prise de tamoxifène.
La survenue ou l’aggravation d’un syndrome dépressif post-cancer, en rapport ou non avec la prise de tamoxifène, est fréquent. Certains inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (paroxétine, fluoxétine, duloxétine) peuvent diminuer l’efficacité du tamoxifène par inhibition de formation de métabolite actif. Une telle combinaison est donc déconseillée.
L’association avec du millepertuis est contre-indiquée en raison du risque d’augmentation du métabolisme du tamoxifène.
- Miorel et génériques : contraception obligatoire pour tous
- Quétiapine : vers la dispensation à l’unité et des préparations magistrales
- Médicaments à base de pseudoéphédrine : un document obligatoire à remettre aux patients
- 3 000 patients bénéficieront de Wegovy gratuitement
- Ryeqo : traitement de l’endométriose en 5 points clés
- Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?
- Les médecins étrangers veulent un contrat pérenne
- Ménopause : qu’attendre des traitements laser contre la sécheresse vaginale ?
- Nature Care, gamme naturelle pour le soin des plaies
- Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté
![Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/preparation-680x320.jpg)
![Les médecins étrangers veulent un contrat pérenne](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-1467252717-680x320.jpg)
![Ménopause : qu’attendre des traitements laser contre la sécheresse vaginale ?](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-1037951520-680x320.jpg)