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Le téléservice Asafo

Publié le 5 octobre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Début août, la Cnam a déployé à l’ensemble des officines le téléservice Alerte sécurisée aux fausses ordonnances (Asafo), disponible via Amelipro. Grâce à ce dispositif, les pharmaciens peuvent s’assurer de la validité d’une prescription ou signaler un document avéré frauduleux.

Comment se connecter ?

 

Asafo est relié au portail Amelipro de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) et non au logiciel métier. Le pharmacien, titulaire ou adjoint, ou le préparateur doit se connecter au site avec sa carte de professionnel de santé (CPS, e-CPS) ou sa carte de personnel d’établissement (CPE). Une fois identifié, il lui suffit de cliquer sur « Fausses ordonnances (Asafo) » en bas du bloc « Activités ».

Que faut-il consulter en priorité ?

 

Avant de se lancer dans une procédure de signalement sur Asafo, il faut commencer par examiner les ordonnances frauduleuses déjà répertoriées. Pour chacune d’elles, il est possible de consulter les détails relatifs au prescripteur mentionné, au bénéficiaire des soins, aux médicaments concernés, ainsi que la copie numérique de la fausse ordonnance. Ces informations se trouvent dans « Liste signalements avérés » (dans le menu situé en haut à gauche). Les signalements s’affichent du plus récent au plus ancien, pour la région d’exercice par défaut. Il est toujours possible de modifier ce paramètre et d’accéder à la liste nationale si besoin. Un tri peut être effectué, par exemple, selon le nom commercial du médicament. Une recherche est également possible à partir de la classe de médicaments, de son nom, ou encore du professionnel de santé qui a déclaré la fraude.

 

Pour en savoir plus, il suffit de cliquer sur l’icône loupe située à droite. Et sur le trombone pour visualiser l’ordonnance concernée.

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Le dispositif dispense-t-il de contacter le prescripteur ?

 

En cas de doute sur une ordonnance au comptoir, un échange avec le prescripteur doit précéder tout signalement. Si ce dernier confirme que l’ordonnance est fausse, la déclaration doit être effectuée en ajoutant par ailleurs « Fausse ordonnance authentifiée par le prescripteur » sur l’ordonnance. En l’absence de réponse de ce dernier, le pharmacien peut réaliser son signalement, sans ajout de mention particulière.

Comment signaler une fausse ordonnance ?

 

Cliquer sur « Déclarer signalement » dans le menu. Un formulaire invite à rentrer un certain nombre d’éléments obligatoires (date de l’ordonnance, numéro du professionnel de santé, etc.) ou facultatifs. Attention, la saisie des nom et prénom du professionnel indiqué sur l’ordonnance doit se faire en majuscule et sans tiret en cas de nom composé.

 

Afin de valider le signalement, il faut télécharger la copie numérique de l’ordonnance suspecte (formats acceptés : PDF, PNG, JPEG ou JPG) et la transmettre au moyen du bouton « Envoyer à ma caisse ». Si plusieurs documents sont joints, l’ordonnance doit être placée en premier.

Peut-on suivre son signalement ?

 

En cliquant sur « Tous mes signalements » dans le menu, on peut suivre le statut de sa demande (en brouillon ou envoyée), puis voir la suite donnée : « Avéré » (le caractère faux de l’ordonnance a été confirmé) ou « Classé sans suite » (le caractère faux n’a pas été confirmé, le prescripteur a authentifié l’ordonnance).

Une incitation financière est-elle prévue ?

 

Pour encourager l’usage de ce nouvel outil, la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) « Bon usage du médicament » prévoit une rémunération de 100 € par an pour les officinaux connectés, au minimum, une fois par semaine pendant 46 semaines au cours de l’année civile.