Le miel peut-il atténuer la toux ?

Sans doute, en tout cas chez l’enfant, selon une revue Cochrane qui a analysé des essais contrôlés randomisés portant sur 1 000 enfants environ, âgés de 12 mois à 18 ans. Dans cette évaluation, le miel s’est révélé plus efficace pour réduire la fréquence de la toux nocturne qu’un placebo ou que la diphénhydramine notamment et semble l’être autant que le dextrométhorphane. Son action est d’ailleurs mise à profit dans certains dispositifs médicaux et compléments alimentaires qui l’associent, entre autres, à des agents filmogènes (glycérol) ou à des plantes à mucilage (plantain, mauve, guimauve, par exemple). En pratique, la toux d’origine infectieuse est un symptôme qui peut être invalidant, mais qui n’a généralement aucun critère de gravité chez des personnes en bonne santé par ailleurs. Certains gestes permettent de ne pas l’aggraver : éviction du tabac et du tabagisme passif, maintenir une température dans les pièces inférieure ou égale à + 19 °C, humidifier l’air et s’hydrater régulièrement (un air sec et chaud irrite les muqueuses oropharyngées et respiratoire), surélever la tête de lit en cas de toux nocturne. Les lavages de nez sont recommandés lors d’écoulement nasal postérieur (dans la gorge) qui peut être discret. Dans le contexte actuel de recrudescence des cas de coqueluche, il est fortement recommandé de consulter un médecin en cas en cas de toux persistante de plus d’une semaine, en particulier lorsque d’autres personnes autour du patient toussent. En revanche, il est absolument déconseillé de donner du miel aux nourrissons de moins de 1 an en raison du risque de développer un botulisme infantile si le produit est contaminé par la bactérie Clostridium botulinum.