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L’essentiel à retenir sur le voyageur diabétique
Les contraintes liées aux traitements, aux mesures hygiénodiététiques et au matériel à transporter ne doivent pas gâcher le plaisir de voyager quand on souffre d’un diabète de type 1 ou de type 2. Quelques règles à respecter.
Préparer le voyage
Faire le point avec le médecin généraliste, comme pour toute pathologie chronique, permet de partir sereinement. Il s’agit notamment de vérifier que les objectifs glycémiques sont atteints (HbA1c ≤ 7 % recommandé pour la plupart des patients), d’adapter si besoin le traitement antidiabétique ou des pathologies associées (contrôle d’une hypertension artérielle…). En cas de voyage dépassant 3 fuseaux horaires, une adaptation du schéma d’insulinothérapie est nécessaire.
Anticiper une rupture du traitement. Prévoir un quart de médicaments supplémentaires par rapport à ce qui est nécessaire pour anticiper toute difficulté de renouvellement une fois sur place.
Conservation des traitements. Des sacs isothermes limitent l’exposition des traitements injectables (insuline, analogues du GLP-1) mais aussi du matériel d’autosurveillance de la glycémie à des températures élevées (ou trop basses). Les packs réfrigérants ne doivent pas entrer au contact direct de l’insuline notamment qui peut geler et perdre son efficacité.
Documents. Entre autres, prévoir l’ordonnance en cours de validité et, en cas de voyage en avion, un certificat médical établi par le médecin pour le portage d’une pompe à insuline ou de capteurs de glycémie et le certificat de douane (fourni par le prestataire de santé).
Trousse à pharmacie. A minima et selon la destination, prévoir paracétamol, antidiarrhéique +/- soluté de réhydratation orale, antiseptique, pansements, crème solaire, soins des pieds (prévention des ampoules…).
Durant le voyage
Garder avec soi, notamment en bagage à main en avion, suffisamment de traitement et de matériel de surveillance de la glycémie pour parer un retard ou une perte des bagages en soute. Avoir de quoi se resucrer, s’hydrater, palier un retard d’apport alimentaire devant des signes d’hypoglycémie : sueur, tachycardie, tremblement, sensation de faim, confusion, irritabilité…
Mal des transports : les symptômes peuvent parfois être confondus avec ceux d’une hypoglycémie. Au moindre doute, contrôler la glycémie. En cas de difficulté à s’alimenter, diminuer les doses d’insuline rapide ou des glinides ou ne pas prendre ces traitements en l’absence de prise alimentaire. Les sulfamides à action prolongée, pris habituellement le matin nécessitent une alimentation régulière dans la journée.
Si hypoglycémie (glycémie < 0,7 g/L) : prendre 3 sucres (15 g de glucides) ou 150 ml de jus de fruits ou soda, tester la glycémie après 15 minutes, réitérer si besoin. Compléter avec des sucres lents (pain, biscuits). Le glucagon par voie nasale (Baqsimi) est à administrer par l’entourage d’un patient sous insuline s’il est incapable de s’alimenter.
Sur place
Alimentation, apéritifs. Ne jamais consommer d’alcool à jeun au risque d’hypoglycémie sévère pour les patients sous insuline ou insulinosécréteurs. À l’apéritif, prévoir toujours une collation (biscuits apéro, pain…). Faire l’injection d’insuline rapide au moment de prendre le repas principal. Rappeler que consommer les glucides avec d’autres aliments (fibres, protéines, lipides) limite le pic glycémique.
Activité physique. Diminuer les doses d’insuline rapide, de sulfamides et glinides si elle est programmée ou prendre 10 à 20 g de glucides avant, à renouveler si besoin en cours d’exercice. Avoir toujours de quoi se resucrer et s’hydrater. Augmenter l’autosurveillance glycémique.
Prendre soin des pieds. Ne pas marcher pieds nus, tester les chaussures de randonnées au préalable. Hydrater les pieds chaque soir. Soigner et protéger toute blessure de contraintes/frottements supplémentaires.
Chaleur et déshydratation. Rester à l’intérieur ou rechercher l’ombre en cas de forte chaleur, boire sans attendre d’avoir soif.
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Article issu du cahier Formation n°3521 paru le 29 juin 2024
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