Angine et cystite : la délivrance protocolisée en juin ?

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Angine et cystite : la délivrance protocolisée en juin ?

Publié le 8 avril 2024
Par Christelle Pangrazzi
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A partir du mois de juin, les pharmaciens pourront prescrire des antibiotiques en cas de positivité des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) angine et cystite, a annoncé le Premier ministre le 6 avril. Reste toutefois à se mettre d’accord sur le montant alloué à cette nouvelle mission.

L’annonce de Gabriel Attal, ce samedi 6 avril 2024, a de quoi rassurer les pharmaciens. Le chef du gouvernement souhaite, en effet, la mise en pratique de la dispensation protocolisée en cas de positivité des Trod angine et cystite au mois de… juin. Si la nouvelle est saluée par les syndicats, le calendrier risque cependant d’être difficile à tenir. « C’est une échéance très optimiste. Même si toutes les parties sont diligentes, il reste beaucoup d’étapes avant l’application : nous finaliserons nos remarques sur le projet de décret cette semaine. Ce dernier doit ensuite être transmis à la Direction générale de la santé – DGS. Enfin, l’examen par le Conseil d’Etat nécessitera entre 1 à 3 mois supplémentaires. », note Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats de pharmaciens de France (FSPF).

Une nouvelle mission, oui mais à quel prix ?

Autre difficulté à résoudre avant l’application de cette mission : sa valorisation. Si le Trod seul est, aujourd’hui, payé 6 euros, les pharmaciens ont refusé lors de la dernière plénière des négociations conventionnelles le tarif de 9 euros comprenant le Trod et la délivrance protocolisée. « Cette prise en charge est complexe et prend du temps. Nous devons être rémunérés en conséquence donc bien au-delà des tarifs proposés jusqu’ici par le Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). C’est la condition sine qua non pour susciter l’envie de tous les pharmaciens d’y adhérer », souligne Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Les deux syndicats sont toutefois confiants sur l’aboutissement d’un accord prochain. « Dans l’intérêt du patient, nous souhaitons trouver un compromis avec la CNAM… rapidement », plaident de concert l’USPO et la FSPF.

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