Financement de la sécurité sociale : un amendement pour ne pas « sacrifier les pharmacies »

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Financement de la sécurité sociale : un amendement pour ne pas « sacrifier les pharmacies »

Publié le 26 octobre 2020
Par Francois Pouzaud
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Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), s’est fendu d’une tribune dans le Journal du Dimanche du 25 octobre, dénonçant l’acharnement de l’Etat sur le réseau officinal en diminuant ses ressources financières de quelque 285 M€ sur 2020 et 2021, et par là-même, le risque de disparition de la pharmacie de proximité. Il fustige la politique des pouvoirs publics « qui s’appuient d’une main sur le maillage territorial des officines, l’une des forces du système de santé français, mais ils le détricotent de l’autre. »

« Cette tribune est une reprise sous format Grand Public de mon discours devant la Commission des comptes de la Sécurité Sociale et Olivier Véran, ministre de la Santé », explique le président de la FSPF.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, la FSPF a déposé un amendement après l’article 42, porté par les députés Bertrand Bouyx (LREM), Agnès Firmin Le Bodo et Paul Christophe (Agir). Dans l’exposé sommaire, cet amendement précise que « l’apport des mesures conventionnelles, largement inférieur aux conséquences financières pour les pharmacies d’officine des mesures annuelles d’économies portant sur le médicament, est en effet le seul à faire l’objet d’une évaluation. Il ne saurait toutefois constituer l’unique fondement de la prise de décisions en la matière, pas plus que le seul indicateur de la santé économique de la pharmacie d’officine. » Cet amendement vise à assortir la mise en œuvre par le Comité économique des produits de santé des orientations budgétaires d’une évaluation de l’impact financier de ses décisions sur les acteurs économiques des secteurs concernés.

« L’idée est d’instaurer la transparence car je trouve insincère le rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale qui ne porte que sur l’année 2019 », reprend Philippe Besset, avec l’espoir d’être entendu par le Sénat car, selon lui, cet amendement devrait être déclaré irrecevable par les députés.

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