Cariban, dans les nausées et vomissements de la grossesse

INDICATION

Traitement symptomatique des nausées et vomissements liés à la grossesse lorsque l’efficacité des traitements de 1re intention s’avère insuffisante. Cariban n’a pas fait l’objet d’évaluation dans l’hyperémèse gravidique, forme grave de cett e affection.

MODE D’ACTION

• La doxylamine est un antihistaminique de 1re génération dérivé de l’éthanolamine. L’antagonisme non spécifique des récepteurs H1 et des récepteurs muscariniques explique son action antiémétique.

• La pyridoxine (forme primaire de la vitamine B6) est un facteur vitaminique hydrosoluble dont la forme active est le pyridoxal-5’-phosphate. Son mécanisme n’est pas clairement élucidé. Elle serait impliquée dans le métabolisme de certains neurotransmett eurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline) qui exercent une action sur le centre du vomissement situé dans le bulbe rachidien.

POSOLOGIE

• Prendre initialement 2 gélules au coucher. Si les symptômes persistent, garder la même posologie le 2e jour et avaler en plus 1 gélule le matin du 3e jour. En l’absence d’efficacité, ajouter 1 gélule au cours de l’après-midi du 4e jour. Une prise de 4 gélules par jour correspond à la dose maximale recommandée.

• Avaler les gélules entières avec de l’eau à jeun, car l’alimentation réduit l’absorption de Cariban.

• Débuter le traitement précocement afin d’éviter une évolution en hyperémèse gravidique.

CONTRE-INDICATIONS

• Hypersensibilité à un composant ou à un autre antihistaminique dérivé de l’éthanolamine (dimenhydrinate, diphenhydramine).

• Association concomitante à des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 (azolés, macrolides) ou à des inhibiteurs de monoamine oxydase (IMAO). Les IMAO accentuent et prolongent les effets de Cariban sur le système nerveux central.

• Moins de 18 ans.

• Porphyrie.

GROSSESSE ET ALLAITEMENT

• Cariban peut être administré durant toute la grossesse.

• Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, prudence chez le nouveau-né en raison d’un risque augmenté de sédation.

• Le traitement ne doit pas être utilisé au cours de l’allaitement. Le passage de la doxylamine dans le lait maternel induit un effet antihistaminique.

EFFETS INDÉSIRABLES

• Les effets indésirables rapportés sont comparables à ceux des antihistaminiques sédatifs seuls. Les plus fréquemment observés sont une somnolence et des effets anticholinergiques tels qu’une sécheresse buccale, une constipation, une rétention urinaire, une vision floue et un épaississement des sécrétions bronchiques.

• Pour la pyridoxine, les effets indésirables notifiés se manifestent uniquement après une utilisation prolongée et à fortes doses.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

• Il existe de nombreuses interactions avec la doxylamine, notamment avec les agents anticholinergiques (neuroleptiques, tricycliques), les sédatifs (opioïdes, benzodiazépines) et les antihypertenseurs ayant un effet sédatif (á-méthyldopa).

• La pyridoxine diminue les concentrations plasmatiques de certains antiépileptiques (phénobarbital, phénytoïne) et de la lévodopa, sauf si elle est associée à de la carbidopa ou à du bensérazide. Elle interagit également avec l’hydroxyzine, l’isoniazide et la pénicillamine, qui peuvent augmenter les besoins en vitamine B6

FICHE TECHNIQUE

Succinate de doxylamine et chlorhydrate de pyridoxine en gélule verte à libération modifiée 10 mg/10 mg, liste I, non remb. SS, boîte de 24, PPI : 21 €, AMM : 34009 302 083 8 0.

Effik : 01 41 28 20 20

DITES-LE À LA PATIENTE

Le soulagement des symptômes n’est pas immédiat, l’efficacité est obtenue 6 heures après l’administration.

Proscrire toute activité qui requiert de la vigilance. Si la patiente fait le choix de consommer des boissons alcoolisées malgré sa grossesse, la somnolence sera majorée.

Interrompre le traitement pendant plusieurs jours avant la réalisation d’un test cutané d’hypersensibilité.

Par précaution, éviter l’exposition au soleil prolongée pendant le traitement en raison d’un risque de photosensibilité, identifiée avec certains antihistaminiques.

Bien s’hydrater puisque la doxylamine peut favoriser, par une diminution de la transpiration, une déshydratation et un coup de chaleur.