Inhibiteurs de la pompe à protons : mieux les utiliser

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Inhibiteurs de la pompe à protons : mieux les utiliser

Publié le 13 novembre 2020
Par Yolande Gauthier
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La Haute Autorité de santé (HAS) vient de réévaluer les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Tout en reconnaissant leur utilité justifiant le maintien de leur remboursement dans les indications de l’AMM, la HAS souligne que « ces traitements sont souvent prescrits de manière trop systématique ou sur des durées trop longues ».  

Près de la moitié des usages serait ainsi injustifiée. Trois situations cliniques sont particulièrement pointées du doigt :

– la prescription en prévention de lésions gastroduodénales chez des patients non à risque de complications gastroduodénales (c’est-à-dire âgés de moins de 65 ans, sans antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal, ou qui ne prennent pas d’antiagrégant plaquettaire) ;

– la durée de prescription trop longue dans le traitement du reflux gastro-oesophagien ;

– la prescription trop fréquente chez les sujets les plus âgés et les nourrissons ou les jeunes enfants.

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La HAS estime « urgent et prioritaire » de favoriser la prescription raisonnée des IPP et d’engager une dynamique de « déprescription » de ces médicaments. Pour promouvoir et accompagner le changement des pratiques, elle va diffuser aux professionnels de santé une fiche de bon usage des médicaments. Un document pour les patients est également prévu.