Utilisation de Beyfortus en ville : un bilan sous forme de points à améliorer

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Utilisation de Beyfortus en ville : un bilan sous forme de points à améliorer

Publié le 11 avril 2024
Par Yolande Gauthier
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Le groupement Epi-Phare publie un rapport d’étude sur l’utilisation de Beyfortus (nirsévimab) en ville lors de la première campagne de prévention des bronchiolites à virus respiratoire syncytial qui s’est déroulée l’hiver dernier. Seuls 12,8 % des 330 381 enfants nés entre le 6 février et le 15 septembre 2023 ont pu bénéficier de ce traitement. L’âge moyen à la dispensation était de 5 mois. Le taux de délivrance de Beyfortus en ville a été le plus faible en Bourgogne-Franche-Comté (7,9 %) et Occitanie (10,6 %), tandis que la Corse est la meilleure élève avec 17 %.

Le rapport pointe une différence quant au sexe des enfants traités, 52 ,6 % des garçons ayant reçu Beyfortus contre seulement 47,4 % des filles. Mais il met surtout en évidence de fortes disparités socioéconomiques entre les enfants qui ont bénéficié du traitement et ceux qui ne l’ont pas eu. « Les enfants n’ayant pas reçu le traitement étaient plus souvent issus de foyers bénéficiant de la complémentaire santé solidaire (25,8 vs. 10,7 %), avaient plus recours à des consultations auprès de services de PMI (9,1 vs. 5,8 %), étaient plus souvent nés dans des établissements publics (73,8 vs. 65,4 %) et étaient plus souvent issus de communes plus défavorisées », constatent les chercheurs. De quoi inciter à revoir la stratégie pour la prochaine campagne de prévention de la bronchiolite.

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