Quand les médecins se fâchent, les pharmaciens gardent leur… Cnam
Bis repetita, comme au printemps 2023, les médecins ont renversé la table des négociations conventionnelles. Motif de la discorde ? La distorsion entre la hausse des tarifs des cliniques (+ 0,3 %) et celle du secteur public (+ 4,3 %) annoncée par le gouvernement le 26 mars. « Les spécialistes libéraux considèrent que le gouvernement attaque leur outil de travail », affirme Avenir Spé-Le Bloc. Le syndicat appelle d’ailleurs les praticiens « à suspendre, en coordination avec l’hospitalisation privée, toute activité de soins, en dehors de la dialyse et de la cancérologie, à partir du 3 juin ». De leur côté, les syndicats de pharmaciens, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont été clairs : l’interruption récente des négociations conventionnelles entre les médecins et la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) n’a aucune incidence sur « le déroulement de nos futurs échanges sur l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique ». Les dates des prochaines réunions de travail entre les syndicats et la Cnam sont d’ailleurs connues : les séances consacrées à la revalorisation des gardes et à la substitution par les biosimilaires se tiendront le 26 avril 2024. Celle sur la pertinence de la délivrance, le 30 avril 2024. La prochaine plénière aura lieu début mai. Cette fois sera-t-elle la bonne ?
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