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© vaccin, covid-19, Moderna, Pfizer BioNTech, Sanofi, EMA - Pixabay
Vaccins anti-Covid : le calendrier selon la Commission européenne
La campagne de vaccination contre le Covid-19 doit, en France, débuter début janvier (la date du 4 janvier a été avancée). Mais ce calendrier pourra-t-il être respecté ? Selon la Commission européenne, la première autorisation de mise sur le marché (AMM) d’un vaccin, en l’occurrence celle de Pfizer-BioNtech, devrait intervenir soit à la toute fin de décembre 2020, soit début janvier 2021. Les laboratoires ont en effet déposé un dossier auprès de l’Agence européenne du médicament (EMA), et celle-ci rendra son avis avant le 29 décembre. La Commission européenne s’est engagée à accorder l’AMM, si l’avis est positif, dans les trois jours suivants. Quant à l’AMM du vaccin de Moderna, qui a aussi déposé un dossier, elle devrait être attribuée vers mi-janvier, car l’EMA doit rendre son avis avant le 12 janvier. En outre, il s’agira d’AMM conditionnelle. Concrètement, l’autorisation est assortie de conditions que le laboratoire doit remplir après la mise sur le marché. Ce cadre, qui est juridiquement contraignant pour l’industriel, ne présage cependant en rien l’obtention d’une AMM « classique ». En clair, si des conditions ne sont pas remplies, l’AMM conditionnelle peut très bien ne pas aboutir à une AMM.
Retard pour Sanofi-GSK
Difficile alors de croire que la France disposera de toutes les doses dès le lendemain du Réveillon. D’autant que Pfizer a prévenu qu’il ne pourra livrer, dans un premier temps, que 50 millions de doses contre les 100 prévues. Or, chaque pays européen doit recevoir un nombre de doses par rapport à sa population. Pour la France, c’est 15 %, contre 20 % pour l’Allemagne. L’Union européenne a commandé au total 2 milliards de doses auprès de 6 laboratoires, soit 300 millions pour la France. A condition que tous les vaccins reçoivent leur AMM ou qu’il n’y ait pas de retard dans leur développement. Ce qui est le cas de Sanofi et GSK : ils ont annoncé ce 11 décembre que leur vaccin ne sera pas disponible avant fin 2021 en raison d’une trop faible efficacité chez les personnes âgées. Ceci dit, 23 candidats vaccins, à des stades de développement plus ou moins avancés, sont suivis par l’Europe.
Un coût inconnu
Quant au coût des vaccins, il relève du secret des affaires. Si l’UE a mis sur la table 2,15 milliards d’euros pour les 6 laboratoires qui ont signé des contrats, nous ne saurons pas quelle est la répartition de cette somme entre les industriels. De plus, ces 2 milliards ne représentent pas le coût total des vaccins : cet argent a servi à financer une partie du développement et de la production des candidats vaccins. S’il entre en ligne de compte dans les négociations des prix, puisqu’il finance une part des coûts fixes, il n’en couvre pas la totalité. En fait, chaque pays européen paye directement aux laboratoires les doses commandées. Et si le vaccin n’est finalement pas autorisé, l’investissement de l’UE aura été à perte. En revanche, le paiement par les pays doit se faire à la livraison.
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