- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- L’atorvastatine
L’atorvastatine
Inhibiteur sélectif et compétitif de l’enzyme HMG-CoA réductase intervenant dans la biosynthèse hépatique du cholestérol, l’atorvastatine permet d’abaisser les taux de cholestérol (en particulier LDL-cholestérol) et de triglycérides dans le sang.
Pour quelles indications ?
• Chez les adultes présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote ou à partir de 10 ans en cas d’hypercholestérolémie primaire incluant l’hypercholestérolémie familiale (hétérozygote) ou les hyperlipidémies combinées (mixtes).
• En prévention des maladies cardiovasculaires chez les adultes ayant un risque élevé de présenter un premier événement cardiovasculaire, en complément de la correction des autres facteurs de risque.
A quelle posologie ?
• Plusieurs médicaments génériques sont disponibles pour l’atorvastatine (princeps Tahor) aux dosages 10, 20, 40 et 80 mg.
• La posologie s’adapte de façon individuelle en fonction des taux initiaux de LDL-cholestérol, de l’objectif thérapeutique et de la réponse au traitement. Ce dernier doit toujours être associé à un régime alimentaire pauvre en cholestérol. La posologie initiale usuelle est de 10 mg 1 fois par jour. Elle est augmentée si nécessaire par le prescripteur en respectant des intervalles d’au moins 4 semaines. La posologie maximale est de 80 mg par jour.
Quels sont les principaux effets indésirables ?
Troubles digestifs (une prise au milieu des repas peut améliorer la tolérance digestive), céphalées, hyperglycémie, douleurs articulaires et musculaires. La toxicité musculaire est dose-dépendante et peut évoluer vers un risque rare mais grave de rhabdomyolyse. Toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse musculaire, en particulier si elle s’accompagne de malaise ou de fièvre, doit être rapidement signalée.
Quelles sont les contre-indications ?
Affection hépatique évolutive (ou en cas d’élévation persistante et inexpliquée des transaminases sériques à plus de 3 fois la normale), grossesse, allaitement, en association avec Maviret (glécaprévir/pibrentasvir) ou l’acide fusidique par voie générale (et jusque dans les 7 jours suivant l’arrêt de l’antibiotique).
Quelles sont les principales précautions d’emploi ?
• Effectuer un bilan lipidique et hépatique avant initiation, puis régulièrement au cours du traitement. Une surveillance régulière du taux de créatine phosphokinase (CPK) est à prévoir chez les personnes avec des facteurs de prédisposition pour une rhabdomyolyse ou en cas de suspicion d’atteinte musculaire.
• L’atorvastatine étant métabolisée par le CYP3A4, plusieurs médicaments peuvent augmenter son taux plasmatique, tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou des transporteurs protéiques (exemples : ciclosporine, clarithromycine, azolés, inhibiteurs de protéase du VIH). En cas d’association inévitable, une dose plus faible d’atorvastatine doit être utilisée en adoptant une surveillance clinique étroite. Le jus de pamplemousse est à déconseiller.
• Le risque de myopathie peut être augmenté en association avec les fibrates, les antiviraux du traitement de l’hépatite C, l’érythromycine, la niacine ou l’ézétimibe.
À NOTER
– L’administration se fait en une prise quotidienne unique pendant ou en dehors des repas (la production de cholestérol étant plus importante la nuit, la prise des statines est souvent conseillée le soir).
– En cas de difficulté à avaler les comprimés pelliculés en entier, les spécialités Tahor 10 et 20 mg existent aussi sous la forme de comprimés à croquer. Ils peuvent dans ce cas être mâchés pour en faciliter l’administration ou bien avalés entiers avec un verre d’eau.
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?