Covid-19 : la campagne de vaccination est lancée

Les premières injections du vaccin anti-Covid-19 Comirnaty de Pfizer-BioNTech ont été pratiquées dimanche 27 décembre. Une dizaine de résidents de plus de 75 ans et un médecin ont ainsi été vaccinés dans une unité de soins de longue durée (USLD) à Sevran en Seine-Saint-Denis. Cela a également été le cas dans un centre gériatrique dépendant du CHU de Dijon (Côte-d’Or). Les vaccins avaient été approvisionnés la veille aux 27 Etats membres de l’Union européenne. En France, ils ont été acheminés à la pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris.

Un calendrier qui fixe des priorités

Ces vaccinations marquent le lancement d’une campagne qui doit durer au moins 6 mois et se décomposer en plusieurs étapes. Dès cette semaine, la vaccination sera pratiquée dans 23 établissements dans les régions de Paris, Lyon, Lille et Tours. En janvier et février, priorité est donnée aux résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et des USLD. D’ici fin février, un million d’entre eux devraient être vaccinés, soit environ 700 000 personnes hébergées en EHPAD et USLD et près de 200 000 habitant en résidences autonomie et résidences services seniors. Les professionnels exerçant dans ces établissements et présentant eux-mêmes un risque de forme grave de Covid-19 pourront également se porter volontaires à la vaccination.

A partir de février, ce sera au tour des personnes âgées de plus de 75 ans, puis de plus de 65 ans et atteintes de pathologies, ainsi que les professionnels de santé et du médicosocial de plus de 50 ans et atteints de pathologies. Près de 15 millions de personnes au total devraient ainsi être vaccinées.

Au printemps, la vaccination s’ouvrira plus largement à la population tout en conservant un ordre de priorité : personnes âgées de 50 à 64 ans, professionnels dont la présence est essentielle en période endémique, personnes vulnérables et précaires, personnes vivant dans des hébergements confinés. Le reste de la population suivra.

Des préparatifs dans les établissements

Dès à présent, les EHPAD s’activent pour planifier des consultations pré-vaccinales. Elles seront assurées par le médecin traitant ou le médecin coordonnateur de l’établissement. Cette consultation est l’occasion de recueillir le consentement à la vaccination, qui n’est pas obligatoire. Il peut être obtenu directement auprès de la personne à vacciner, son représentant légal, sa personne de confiance, les proches aidants ou sa famille. La consultation est également l’occasion d’identifier l’absence de contre-indications à la vaccination. Le résident peut révoquer son consentement jusqu’au dernier moment avant l’injection du vaccin.

Les doses pour la première injection devraient être livrées à compter de mi-janvier. Les médecins sont habilités à vacciner, de même que les infirmiers de l’établissement et libéraux.