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© homéopathie, Boiron, tubes granules, doses - DR
Homéopathie : Boiron met le paquet pour rebondir
20 %, c’est la baisse des volumes de ventes constatée par Boiron ces deux dernières années en raison « des attaques sans précédent » contre l’homéopathie, estime le laboratoire. Un recul qui se poursuivra aussi en 2021, prévoit Boiron, en raison du déremboursement total de l’homéopathie depuis ce 1er janvier.
Pour se relancer, le laboratoire, qui doit gérer en parallèle un plan social et la fermeture de 12 sites, n’y va pas avec le dos de la cuillère.
Premier pilier de la stratégie : le prix. Boiron veut rester accessible aux patients et leur permettre de « ne pas changer leurs habitudes de consommation », explique Yves Damblemont, à la tête de la business unit France et chargé du plan de relance présenté ce 7 janvier. D’où un prix conseillé fixé à 2,95 € pour ses tubes de granules et à 2,75 € pour ses doses. « Le prix le plus bas possible », justifie Yves Damblemont. « C’est une hausse de prix de 60 centimes par rapport au prix précédent, dont un peu plus d’un tiers est lié à la hausse de la TVA » et un prix « 30 % moins cher que la moyenne des prix des pays européens ». Le laboratoire travaille aussi avec les complémentaires santé pour maintenir une prise en charge.
Ensuite, le laboratoire garantit le maintien de l’ensemble de son offre de produits : souches, dilutions et formes galéniques, soit plusieurs milliers de références. Ce qui n’empêche pas de vouloir aussi « innover », comme les derniers médicaments ou compléments alimentaires lancés par le fabricant ces derniers mois. Sur le terrain, Boiron maintient également ses différents réseaux de visiteurs médicaux et son accompagnement auprès des professionnels de santé.
Enfin, le laboratoire propose trois types de campagnes de communication : de courts films déjà en ligne « sur les fondements scientifiques » de l’homéopathie, pour répondre aux attaques ; des affiches et des présentoirs autour du concept « d’homéothérapie » – terme jugé plus positif par Boiron – à travers des exemples plus concrets (gestion du stress…), qui se déclinent déjà dans plus de 5 000 pharmacies ; 4 films pour communiquer sur la marque elle-même et diffusés sur différents supports, TF1 et Arte notamment, et les réseaux sociaux.
Le tout pour un « budget conséquent », sur lequel le laboratoire se montre discret.
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