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© assurance maladie, prime, aides économiques, tests antigéniques, - Pixabay
Aides de l’Assurance maladie et Covid-19 : grosses déceptions
La réunion du 14 janvier entre les syndicats pharmaceutiques et Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a été houleuse. La raison ? « Concernant le montant de l’aide conventionnelle pour les pharmaciens, le directeur de la Cnam a refusé d’exclure du calcul le chiffre d’affaires des médicaments chers, le décret paru fin décembre ne le prévoyant pas », fulmine Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
On se souvient que cette aide a commencé à être versée aux pharmacies impactées par la crise sanitaire à partir de la mi-mai sous forme d’acomptes et qu’en fonction du bilan définitif fin 2020, l’Assurance maladie pourra compléter cette aide ou récupérer le trop-perçu.
Par ailleurs, aucun nouveau soutien économique de la Cnam n’est prévu pour les pharmacies de stations de ski, provoquant cette fois l’ire de Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Elles sont dans la mauvaise case des entreprises en difficulté et n’ont pas le droit à des aides », tempête-t-il. Les syndicats continuent à se mobiliser.
Tests antigéniques du Covid : 6500 pharmacies recevront 300 €
Autre coup de colère de la FSPF, suite au refus de prise en charge par la CPAM du Bas-Rhin des arrêts maladie de pharmaciens victimes de la Covid-19. « Alors qu’elle est prévue pour les autres professionnels de santé libéraux, elle nous est refusée au motif que les pharmaciens sont des commerçants », s’indigne Philippe Besset qui a demandé à la Cnam d’intervenir sur ce dossier.
En revanche, lors de cette réunion, les syndicats d’officinaux ont obtenu un assouplissement des règles pour le versement de la prime de 300 € aux pharmacies ayant réalisé des tests antigéniques Covid. « Son déclenchement n’est plus lié à l’exigence d’avoir délivré au moins deux boîtes de tests à un médecin ou un infirmier », précise Gilles Bonnefond. Les quelque 6 500 pharmacies (sur environ 10 000 officines mobilisées sur ce dépistage) ayant réalisé plus de 25 tests entre le 1er novembre et le 31 décembre 2020 seront réglées de cette prime fin février, début mars au plus tard.
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