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Des livrets pour comprendre les CAR-T cells
Connaissez-vous les cellules CAR-T ? Si ce n’est pas le cas, vous apprendrez beaucoup en consultant les livrets du coffret créé par la plate-forme Net Cancer, dédiée à la formation et l’information en cancérologie des professionnels de santé.
Avec l’amélioration des connaissances sur les tumeurs, l’immunothérapie est en plein essor. Son approche repose sur l’idée de booster le système immunitaire du patient pour qu’il distingue mieux les cellules cancéreuses afin de les combattre, soit à l’aide d’anticorps monoclonaux, soit à l’aide de cellules, les CAR-T cells (pour Chimeric Antigen Receptor-T cells). Les quatre livrets initiés par la plate-forme internet Net Cancer* présentent les immunothérapies et les cellules CAR-T au travers d’expériences de patients et d’interviews d’experts.
Ces cellules immunitaires sont fabriquées sur mesure, à l’aide des globules blancs du patient dédiés à la réponse immunitaire – les lymphocytesT –, qu’on modifie génétiquement pour qu’ils expriment à leur surface un récepteur antigénique chimérique – CAR en anglais –, spécifique des cellules cancéreuses. Ainsi, ces CAR-T cells deviennent de véritables cellules propres à débusquer les tumeurs pour les éradiquer.
Thérapie lourde mais riche d’espoir
L’élaboration de cette thérapie personnalisée prend du temps, est onéreuse – plusieurs centaines de milliers d’euros par traitement – et très lourde pour les patients. En France, une vingtaine de centres experts sont habilités à travailler sur les CAR-T cells, avec un défi logistique et organisationnel pour produire ces cellules tueuses de tumeurs. Il faut prélever les globules blancs du patient, vérifier leur intégrité, avant de les envoyer dans un laboratoire qui va les modifier, puis les multiplier. Pour maximiser les chances de réussite, le patient subit une chimiothérapie trois jours avant afin de limiter le rejet des lymphocytes T modifiés. Il peut ensuite recevoir l’injection de ses CAR-T cells.
Ce type de traitement induit des effets indésirables nécessitant une administration sous contrôle médical et une surveillance rapprochée en milieu hospitalier. Les patients traités étant souvent en aplasie médullaire**, l’injection de ces cellules peut occasionner un syndrome de relargage des cytokines, qui nécessite une prise en charge en réanimation, dans 50 % des cas.
Les CAR-T cells ont surtout montré des résultats intéressants dans les cancers du sang, réfractaires à tout autre traitement, lymphomes, leucémies et myélomes multiples, avec entre 40 et 60 % de taux de survie à un an. Les tumeurs solides semblent de moins bonnes candidates, mais la recherche continue. Vous pouvez également consulter le site exploreforcancer.fr des laboratoires Bristol Myers Squibb pour comprendre l’espoir suscité par ces thérapies.
(*) Disponibles gratuitement sur le site netcancer.net.
(**) Les chimiothérapies bloquent temporairement l’activité de la moelle osseuse, entraînant une baisse de la production des cellules sanguines.
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