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Protections anti-Covid : bienvenue au bal masqué

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Avec la circulation des variants de Sars-CoV-2 en France, plus transmissibles, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a fait évoluer ses recommandations. Ainsi, la distance de sécurité entre deux individus passe de 1 à 2 mètres (en l’absence de port du masque), les masques grand public de catégorie 2 et ceux de fabrication artisanale ne sont plus recommandés. Le masque porté dans la population générale doit désormais répondre à une norme de filtration élevée, c’est-à-dire qu’il doit être soit en tissu de catégorie 1 (Afnor), soit de type chirurgical. Une position que ne partage pas vraiment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a rebondi le 23 janvier : « Les masques en tissu, non chirurgicaux, peuvent être utilisés par toutes les personnes âgées de moins de 60 ans qui ne présentent pas de problèmes de santé particuliers ». Quant à l’Académie nationale de médecine, elle recommandait, le 22 janvier, de ne pas modifier les gestes barrières : « Le renforcement proposé par le HCSP relève d’un principe de précaution que justifie le risque d’une reprise épidémique, mais il manque de preuve scientifique : variant ou non, le Sars-CoV-2 utilise les mêmes voies de transmission, avec la même aptitude à franchir les masques faciaux. L’efficacité des masques “grand public” n’a jamais été prise en défaut dès lors qu’ils sont correctement portés. » Et d’ajouter : « Le port obligatoire du masque dans les transports en commun, où la distanciation physique ne peut être respectée, doit s’accompagner d’une précaution très simple : éviter de parler et de téléphoner. »

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