MAD : une charte pour reprendre la main sur le marché

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MAD : une charte pour reprendre la main sur le marché

Publié le 29 janvier 2021
Par Francois Pouzaud
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Les pharmaciens vont bientôt pouvoir être davantage présents sur le marché du MAD, en constante progression et investi par une multiplicité d’acteurs avec lesquels ils ne rivalisent pas à armes égales. Car cela va changer !

Au travers d'une loi de financement de la sécurité sociale, le parlement avait confié il y a quelques années au Comité économique des produits de santé (CEPS) la mission de rédiger une charte opposable à l’ensemble des prestataires de services de dispositifs médicaux dans le domaine du MAD, fixant notamment des règles de bonnes conduites et faisant cesser les pratiques de concurrence déloyale telles que mettre en place des stocks dans les services hospitaliers, verser des remises ou ristournes à un tiers, fournir des ordonnances pré-remplies aux prescripteurs ou ne pas respecter le libre choix du patient. Autant de pratiques frauduleuses shuntant le circuit officinal.

« Le texte en préparation vise à exclure les prestataires de l’hôpital, la seule tolérance admise à leur présence concerne la formation sur le matériel médical et l’éducation thérapeutique des patients », présente Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

« Le projet de charte qui nous a été soumis et qui vise à réguler la publicité des prestataires, ressemble dans l’esprit à la charte de la visite médicale et à la charte de partenariat  que la Fédération a signée en janvier 2015 avec le syndicat national des prestataires-grossistes distributeurs d’oxygène et loueurs de matériel médical en pharmacie (SYNPOL) », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). En complément, il veut rendre visible cette charte au niveau des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), « cela permettra de montrer à nos collègues médecins et infirmiers que les pharmaciens peuvent apporter les mêmes réponses que les prestataires et que l’on n’a pas besoin de ces derniers », explique-t-il.

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