Tests antigéniques Covid-19 positif : le second prélèvement en pharmacie, vraiment ?

Avec la nouvelle stratégie de dépistage du Sars-CoV-2 et de ses variants britannique, sud-africain et brésilien, le pharmacien doit-il réaliser lui-même un second prélèvement nasopharyngé si le test antigénique est positif ? Le message DGS-urgent du 7 février précise sans ambiguïté qu’en cas de résultat positif d’un test antigénique, le pharmacien doit adresser le patient immédiatement au laboratoire de biologie médicale pour réaliser un second prélèvement en vue d’une RT-PCR de criblage dans les 36 heures.

Jugeant que le patient doit être confiné sur le champ à son domicile, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), estime que les pharmaciens doivent réaliser dans la foulée un second prélèvement spécifiquement pour un test de criblage en laboratoire, moyennant le matériel fourni par ce dernier. « Les laboratoires distribuent aux infirmières des kits avec écouvillon, tube à essai hermétique avec une solution spécifique pour la conservation du prélèvement. Ces mêmes kits pourraient être distribués aux pharmaciens et servir au stockage de ces prélèvements dans le réfrigérateur de la pharmacie en attendant le service de ramassage du laboratoire », expose-t-il. Il invite les pharmaciens à prendre contact avec le laboratoire de biologie pour organiser la mise à disposition du second prélèvement.

Ce nouveau protocole que souhaite instaurer l’USPO est rejeté par François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB), qui a participé à la rédaction du DGS-Urgent. « Il n’est pas question de créer un circuit supplémentaire avec les pharmacies, si cela devait se faire, je lancerai un mot d’ordre à mes adhérents de le boycotter », met-il en garde.