Personnel de l’officine positif au Covid-19 : conduite à tenir

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Personnel de l’officine positif au Covid-19 : conduite à tenir

Publié le 17 février 2021
Par Anne-Hélène Collin
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Désormais, tout personnel de l’officine asymptomatique présentant un résultat positif à un test RT-PCR du Sars-CoV-2 avec prélèvement nasopharyngé doit s’isoler pendant 7 jours après le test (10 jours pour les personnels à risque de développer une forme grave d’infection à Sars-CoV-2 et pour les personnes infectées par les variants dits sud-africain ou brésilien) et respecter les mesures barrières renforcées pendant les 7 jours suivants. « Cette règle ne doit souffrir d’aucune dérogation », stipule le message DGS-Urgent du 16 février, citant l’avis complémentaire à l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 14 janvier. Ce qui met fin à la dérogation qui autorisait les professionnels de santé Covid + asymptomatiques à rester en poste.

En pratique

L’isolement du personnel Covid-19 + pourra être levé au plus tôt au 8e jour (ou 11e jour) à partir du début des symptômes ou de la date du test positif pour les personnels asymptomatiques, et :

– à l’issue d’une période d’apyrexie d’au moins 48 heures (température rectale inférieure à 37,8° C mesurée avec un thermomètre, deux fois par jour, et en l’absence de toute prise d’antipyrétique depuis au moins 12 heures);

– et au moins 48 heures après la disparition d’une éventuelle dyspnée (fréquence respiratoire inférieure à 22/mn au repos).

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A l’issue de l’isolement, l’officinal au contact de patients et/ou de professionnels de santé porte un masque chirurgical de type II (efficacité de filtration bactérienne < 98 % d’un aérosol de taille moyenne 3 µm) pendant les 7 jours suivant la levée du confinement et évite les contacts non masqués avec les collègues pendant les pauses. Sans oublier le lavage des mains.

Quid du personnel cas contact

Leurs collègues contacts à risque peuvent rester en poste uniquement s’ils sont asymptomatiques et qu’ils peuvent respecter les mesures barrières, y compris lors des pauses et de l’utilisation des vestiaires. Dans le cas contraire, l’éviction du personnel contact à risque est « systématique », précise le DGS-urgent.

Les professionnels contacts à risque qui restent à l’officine doivent alors :

– pratiquer une auto-surveillance des symptômes,

– bénéficier d’un prélèvement nasopharyngé systématique entre J5 et J7 après le dernier contact (professionnels contacts de personnes non porteuses d’un variant), ou dès J0 (professionnels contacts de personnes porteuses d’un variant). En cas de résultat positif, le criblage par une RT-PCR de seconde intention est réalisé;

– appliquer strictement les mesures d’hygiène et de distanciation physique.

Du personnel de plus en plus sollicités

La DGS entend par ailleurs se reposer sur les professionnels de santé de ville pour la prise en charge des patients infectés par le Covid-19, mais également non Covid-19, via notamment l’interpro (CPTS et autres réseaux). Ainsi, comme annoncé le 10 février, les médecins de ville seront de plus en plus amenés à prendre en charge les patients requérant de l’oxygénothérapie et dont l’état est compatible avec le maintien à domicile, afin de soulager le réseau hospitalier en prévision d’une nouvelle vague épidémique.

De même, la DGS encourage le recours à la télésanté pour le suivi des patients.