Faible vaccination Covid en ville : la faute aux retards de livraisons ?

Dans un communiqué en date de 4 mars, le Syndicat des médecins libéraux (SML) pointe du doigt des retards de livraison des doses d’AstraZeneca, notamment en Rhône-Alpes, obligeant des médecins à reporter les rendez-vous de vaccination. Le SML « s’indigne de cette situation au moment où les pouvoirs publics et les pharmaciens laissent entendre aux Français qu’il y aurait un désengagement des médecins libéraux dans la vaccination alors que s’empileraient des stocks conséquents de vaccin dans les frigos ».

Qu’en est-il ? Effectivement, fin février, des plateformes dans le Sud de la France n’ont pas pu recevoir des flacons du vaccin dans les temps, en raison d’une rupture de la chaîne du froid qui a obligé Santé publique France à retarder la livraison pour vérifier l’intégrité des vaccins. « La livraison n’a été retardée que de 24 heures et il s’agissait de la première livraison », explique Olivier Rozaire, président de l’URPS pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes, qui le 4 mars assistait à une réunion avec l’Agence régionale de santé et les représentants des médecins sur la vaccination. « En outre, beaucoup de médecins avaient compris qu’ils recevraient les doses le lundi suivant la commande et non le jeudi comme c’est le cas », ajoute le pharmacien. Enfin, sur les 28 000 doses livrées fin février dans la région, 12 000 sont restées dans les frigos de plusieurs établissements hospitaliers… Le SML réclame néanmoins que les officines aient des stocks de vaccins pour les mettre « plus rapidement à la disposition des médecins sans formalité préalable ». Et de conclure : « Il faut sortir d’urgence du chaos organisationnel ! ».