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Campagne vaccinale Covid en ville : les médecins évincés par surprise
« A noter que pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca (environ 28 000 flacons disponibles à la commande) ». C’est cette phrase d’un DGS-Urgent adressé aux professionnels de santé le dimanche 7 mars, à 22h, qui fait réagir les syndicats de médecins ce 8 mars.
Tous condamnent cette décision et demandent à la DGS de la suspendre. MG France et le Syndicat des médecins libéraux (SML) n’hésitent pas à demander la démission de Jérôme Salomon, directeur général de la santé et signataire du message envoyé aux médecins. Même le Collège de la médecine générale (CMG) se fend d’un communiqué pour dénoncer « cette erreur logistique et éthique majeure ».
« Cette décision est incompréhensible, lance Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Les autorités multiplient les vaccinateurs alors que nous avons surtout besoin de doses ». « Le vendredi 5 mars, nous avons eu une réunion avec la Task force vaccin et le cabinet d’Olivier Véran. Ils nous ont effectivement dit que 209 000 doses seraient livrées à la France le 8 mars, mais il n’était pas alors question de ne pas attribuer de dotations aux médecins », relate le Pr Serge Gilberg, vice-président du Collège de la médecins générale. La décision a donc été prise ce week-end. Au grand dam des médecins qui trouvent qu’au-delà de ce DGS-Urgent, elle est méprisante pour la profession. Est-ce que cette « maladresse complète de la DGS », pour reprendre l’expression de Serge Gilberg, risque, sur le terrain, de semer la zizanie entre médecins et pharmaciens ? Non, selon Jean-Paul Ortiz et Serge Gilberg. « Je suis favorable à ce que les pharmaciens et les infirmiers vaccinent, mais les médecins généralistes sont bien placés pour identifier les patients pour présentant des risques, explique Serge Gilberg. Ce qui serait cohérent, c’est que les médecins injectent la première dose et les autres professionnels de santé, la deuxième ».
Quoiqu’il en soit, le cabinet d’Olivier Véran a assuré à la CSMF que cette situation était temporaire et que les médecins pourraient commander des doses dès la semaine prochaine, les livraisons étant plus importantes. Un DGS-Urgent diffusé en milieu d’après-midi confirme la réponse du cabinet du ministre en rappelant que la livraison de 280 000 doses « ne permettait donc pas d’assurer un flacon par médecin ».
Pour autant, la DGS affirme que les commandes seront de nouveau ouvertes à l’ensemble des professionnels de santé le lundi 15 mars pour une livraison la semaine suivante, sachant que la France attend 765 000 doses à compter du 22 mars. Et de conclure : « Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement pour la réussite de la campagne vaccinale ». Cela suffira-t-il à apaiser la colère des médecins ? .
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