Coqueluche : Santé Publique France appelle à la vigilance

Les données publiées le 18 avril 2024 montrent « une reprise de la circulation de la coqueluche plus importante ces derniers mois en France hexagonale », avec une vingtaine de cas groupés (clusters) signalés dans 8 régions depuis le début de l’année 2024, versus 2 clusters dans une seule région pour l’ensemble de l’année 2023. Même si la situation française n’est pas comparable à celle de nos voisins européens et Outre-Atlantique, qui décomptent plusieurs centaines de cas de coqueluche par semaine depuis le dernier trimestre 2023, ces chiffres pourraient grimper dans les prochains mois.

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire, mais Santé Publique France insiste sur l’importance de signaler les cas à l’Agence régionale de santé lors de la survenue de cas groupés (2 cas ou plus) ou d’infections nosocomiales. L’éviction du malade s’accompagne d’une antibiothérapie et d’une antibioprophylaxie pour les sujets contacts non protégés par la vaccination.

Faut-il le rappeler, la vaccination est le seul moyen de protection contre la coqueluche. Des rappels sont recommandés à 6 ans, 11-13 ans et jusqu’à 25 ans (avec possibilité de rattrapage jusqu’à 39 ans). La vaccination est également recommandée chez la femme enceinte dès le second trimestre de grossesse, chez les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec un nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie du cocooning), et chez toutes les personnes à risque de formes graves de coqueluche : personnes immunodéprimées ou atteintes de maladie respiratoire chronique. Un message à relayer à l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination, qui débute le 22 avril.