Rémunération pour les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) : non, merci, monsieur le ministre !

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Rémunération pour les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) : non, merci, monsieur le ministre !

Publié le 19 avril 2024
Par Sana Guessous
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La rémunération pour les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) proposée par l’Assurance maladie est trop faible a fait savoir Philippe Besset, le président de la la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) à Frédéric Valletoux, le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention. Cette rencontre a été également l’occasion d’aborder un assouplissement des conditions de réalisation et les nouvelles missions que les pharmaciens pourraient encore endosser.

Mardi 16 avril, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a été reçue par Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention. Lors de cette réunion, la rémunération des prestations de dépistage de l’angine ou la cystite a été abordée. « J’ai dit au ministre que la nouvelle proposition de l’Assurance maladie était trop faible », a tranché Philippe Besset, le président de la FSPF. Actuellement fixée à 6 euros l’acte de dépistage pour la cystite et à 7 euros pour l’angine, « la proposition de l’Assurance maladie à 9 euros, et la nouvelle proposition dont je tairai le montant reste insuffisante de notre point de vue », a poursuivi le président de la FSPF. Et si les pharmaciens sont volontaires pour pratiquer ces tests, cela doit se faire sous certaines conditions. « Par exemple, le recueil de l’urine pour les tests de cystites devrait pouvoir se faire chez le patient, comme c’est le cas pour les laboratoires. Même si certaines pharmacies pourront faire le prélèvement sur place, il faut que nous puissions avoir cette possibilité afin de faciliter le travail des pharmaciens. »

Elargissement des missions du pharmacien : Frédéric Valletoux va y réfléchir

Cette rencontre a aussi été l’occasion d’étudier la possibilité pour les pharmaciens d’élargir encore leur champ de missions. « J’ai dit au ministre que nous pouvions pratiquer toutes celles qui figurent dans le protocole OSyS, comme la prise en charge des petites plaies et brûlures, des tiques, du zona, etc. » Frédéric Valletoux s’est engagé à y réfléchir dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. « Il faudra naturellement que la rémunération de ces actes soit adaptée au temps passé et à la responsabilité que prend le pharmacien », a ajouté Philippe Besset. 

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