Autotest Covid-19 : Carrefour dégaine en premier !

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Autotest Covid-19 : Carrefour dégaine en premier !

Publié le 18 mars 2021
Par Peggy Cardin-Changizi
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Tout est parti d’un tweet, qui a fait l’effet d’une bombe. Hier, mercredi 17 mars, Carrefour a twitté, puis ensuite confirmé, avoir commandé 1 million d’autotests antigéniques avec prélèvement nasal de la marque chinoise Wondfo. L’enseigne prévoit de les commercialiser en libre-service dans les parapharmacies de ses hypermarchés dès ce week-end. Soit près de 120 points de vente en France.

Cette annonce fait suite à celle du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, dimanche dernier sur BFM TV, de la mise en vente prochaine des autotests antigéniques avec prélèvement nasal en pharmacie et dans les supermarchés. Rappelons que la Haute Autorité de santé (HAS) a donné son feu vert pour la commercialisation de cet outil de dépistage du Covid-19, mardi 16 mars. Pour l’heure, le ministère de la Santé ne s’est pas encore prononcé sur les modalités de la vente de ces tests antigéniques rapides à faire chez soi (pharmacies, parapharmacies, grandes surfaces sont évoquées), ni sur leur éventuelle prise en charge par l’Assurance maladie. Une simple question de jours, puisqu’un décret serait en préparation. Ensuite, la liste des tests validés répondant au cahier des charges de la HAS sera publiée sur le site du ministère de la Santé (https://covid-19.sante.gouv.fr/tests).

La stratégie du « contact tracing » remise en question

Alors que la liste des autotests antigéniques avec prélèvement nasal, répondant au cahier des charges défini par la HAS, n’a pas encore été publiée sur le site du ministère de la Santé et que ce dernier n’a pas encore validé la mise sur le marché de ces autotests, Carrefour a d’ores et déjà annoncé qu’il vendra ceux de la marque chinoise Wondfo, par boîte de 20 tests à 40 €, soit 2 € l’unité. Puis, ils seront proposés à la vente par boîte de cinq à 15 €, pour un prix à l’unité de 3 €. La vente se fera « avec du conseil délivré par des pharmaciens », affirme l’enseigne. En cas de résultat positif, la HAS a affirmé, de son côté, que « tout autotest positif devra faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, permettant également de caractériser le variant en présence ». La responsabilité reviendra alors à chaque citoyen de le faire. Est-ce la fin du système de « contact tracing » géré par l’Assurance maladie ? La question, parmi tant d’autres, reste en suspens.

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