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Autotests du Covid-19 : c’est non pour la GMS et pas pour tout de suite en officine
Qui pourra vendre les autotests de dépistage antigénique du Sars-CoV-2, qui viennent d’obtenir un avis favorable de la Haute Autorité de santé pour les plus de 15 ans asymptomatiques dans certaines indications ? A priori, pas la GMS, selon le ministère de la Santé. Mais, contrairement aux annonces du Directeur général de la santé il y a quelques jours, les autotests ne seront pas non plus en officine immédiatement.
« Dans un premier temps, et avant tout déploiement supplémentaire, une expérimentation sera menée au cours du mois de mars afin d’évaluer la qualité des prélèvements obtenus à l’aide de ces dispositifs, indique la Direction générale de la santé (DGS), interrogée ce 19 mars. Par la suite, la première étape du déploiement se fera dans le cadre de campagnes de dépistage itératif à large échelle, avec la volonté de s’inscrire dans la démarche d’“aller-vers”. Ainsi, les autotests ont pour objectif premier d’atteindre des populations qui se testent moins que les autres, ou qui ont besoin de se faire tester régulièrement du fait de leur environnement de vie, à l’image des habitants de l’Outre-Mer, des populations lycéennes ou étudiantes (en particulier les 15-19 ans), des populations précaires ou des habitants issus de quartiers prioritaires. » Le calendrier de déploiement sera assuré dans un premier temps par l’Etat en direction de ces publics prioritaires.
La vente en pharmacie est bien confirmée par la DGS dans son mail, mais dans la seconde étape du déploiement des autotests « avec pour objectif de déployer des éléments de pédagogie auprès des acheteurs concernant notamment les consignes d’utilisation, ainsi qu’une sensibilisation au contact tracing et au respect des gestes barrières, même en cas de test négatif. »
Les modalités publiées dans les prochains jours
Les autotests du Covid-19 sont des dispositifs médicaux et de fait, ils relèvent « actuellement » du monopole pharmaceutique (article L.4211-1 du code de la santé publique), rappelle la DGS. « Ce monopole s’explique par le statut de ces tests, ainsi que par la nécessaire information lors de la délivrance pour les modalités d’utilisation de ces tests à domicile, leur interprétation et la conduite à tenir. En effet les autotests présentent une sensibilité de 50 % pour les personnes asymptomatiques, soit une part élevée de faux négatifs avec un risque de moindre vigilance pour les personnes, en l’absence d’une bonne information. La vente d’autotests en dehors des pharmacies n’est donc pas autorisée. »
Un décret redéfinissant les possibilités de recours aux autotests paraîtra dans les prochains jours.
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