Vaccins anti-Covid-19 AstraZeneca : après la suspension, la pénurie ?

Selon le ministère de la Santé, 50 000 doses du vaccin AstraZeneca ont été injectées le vendredi 19 mars dès le redémarrage de la vaccination après sa suspension. Mais cette « dynamique » pour reprendre les termes du ministère, risque d’être vite stoppée vu le nombre de doses livrées à la France.

Un quart des livraisons prévues

Le laboratoire accumule en effet les retards de livraison en Europe. Cette semaine, à peine plus de 150 000 doses seront livrées à la France. Les officines doivent d’ailleurs être livrées mardi 23 mars et mercredi 24 mars. Les commandes par les médecins sont de nouveau possibles depuis lundi 22 mars. Mais, selon le DGS-Urgent du 22 mars, ils ne seront pas tous servis à compter du 29 mars. La France table sur une livraison de moins de 1,5 million de doses la semaine prochaine. Le laboratoire doit cependant confirmer ce chiffre. Au total, 4,5 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca auront été livrées fin mars, soit un quart des volumes initialement prévus.

En avril, la situation ne sera pas vraiment meilleure, puisque la France attend moins de 3 millions de doses.

Une cible élargie

Un coup dur alors que le président de la République a annoncé ce matin du 23 mars un élargissement de la cible vaccinale. A compter de samedi 27 mars, les personnes âgées de 70 à 74 ans inclus ne présentant aucune comorbidité pourront se faire vacciner soit dans les centres de vaccination avec des doses de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, soit en ville auprès de leur médecin ou de leur pharmacien avec le vaccin d’AstraZeneca. Ce qui représente environ 3,5 millions de Français. La France est essentiellement approvisionnée, actuellement, en vaccin de Pfizer/BioNTech.

Janssen et Moderna en officine ?

De plus, les pharmaciens ne doivent pas trop compter sur l’arrivée prochaine du vaccin Janssen. Déjà, seules 450 000 doses seront livrées en deux fois durant la deuxième quinzaine d’avril. Ensuite, le feu vert pour l’utilisation de ce nouveau vaccin en officine n’est pas encore donné. Cette possibilité est pour l’heure « envisagée » par le gouvernement. Quant à Moderna, que les pharmaciens sont autorisés à prescrire et à administrer, il s’agirait de « la troisième brique » de la vaccination en officine. Or, c’est le vaccin le moins livré en France : 1,5 million de doses auront été livrées entre janvier et fin mars.