Autotests du Covid-19 : la grande distribution ne désarme pas

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Autotests du Covid-19 : la grande distribution ne désarme pas

Publié le 24 mars 2021
Par Favienne Colin
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La guerre des autotests a bel et bien commencé en France. Dès le 23 mars, l’enseigne Franprix proposait, dans un de ses magasins de Meudon (Hauts-de-Seine), un « test salivaire Covid-19 » à la marque Angos Biotech à 6,99 € l’unité. Au siège, l’enseigne du groupe Casino dit s’interdire toute vente avant d’y être autorisée.

« Cela ne vient pas de la centrale. Des personnes démarchent les magasins directement et il se peut que certains aient pris peur et pris commande », explique un porte-parole de l’enseigne du groupe Casino. « Franprix ne cautionne évidemment pas cette vente. Un rappel à l’ordre a été fait avec un retrait immédiat des produits en rayon. L’enseigne a également rappelé à l’ensemble des magasins la réglementation en vigueur. Et par ailleurs, Franprix est prêt et déploiera la commercialisation des autotests sur l’ensemble de ses magasins une fois que le décret l’y autorisera. Idem pour toutes les autres enseignes du groupe Casino ».

Leclerc dans les starting-blocks

Dans ce contexte, Michel-Edouard Leclerc est également dans les starting-blocks pour la vente d’autotests du Covid-19. « Nous avons des fournisseurs, qui auraient besoin, en cas de réponse positive des pouvoirs publics, d’être agréés », a déclaré le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, interrogé dans la Matinale du 24 mars de France Inter, à l’occasion de la sortie de l’ouvrage co-écrit avec son chargé de mission Alexandre Tuaillon, « Les Essentiels de la République. Comment la Covid-19 a changé la consommation des Français » (Editions de l’Observatoire). Le dirigeant breton regrettait également des « rivalités corporatistes » en faisant référence à « quelque chose qui ne fait pas courir les foules, les autotests. Mais quand même, nos collègues allemands de Aldi, Lidl, nos collègues de Rewe vendent des autotests en Allemagne, et nous n’avons pas le droit d’en vendre ». Non sans conclure que son groupe avait été « l’un des premiers à vendre des tests de grossesse à moins d’un euro sur le marché français, et on a eu les mêmes bagarres. »

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