- Accueil ›
- Nouvelles missions ›
- Dépistage ›
- Autotests Covid-19 : en pharmacie dans quelques semaines, et pas pour tout le monde

© DR
Autotests Covid-19 : en pharmacie dans quelques semaines, et pas pour tout le monde
Les autotests antigéniques Covid-19 avec prélèvement nasal ne devraient être déployés en pharmacie qu’à mi- ou fin avril, a annoncé le ministère de la Santé lors d’un point avec la presse le 26 mars. Pour quel public ? Quel remboursement ? Dix jours après les recommandations de la Haute Autorité de santé sur ces autotests, « la façon dont on va s’organiser n’est pas encore stabilisée », explique le ministère. Plusieurs arrêtés autorisant un certain nombre de tests et permettant d’« engager le mouvement », notamment vers le réseau officinal, devraient être publiés dans les jours qui viennent, promet le ministère de la Santé. Une chose est certaine : « Le déploiement en GMS n’est pas à l’ordre du jour ».
Le réseau officinal en parallèle du dépistage massif piloté par l’Etat
La veille, une réunion des syndicats pharmaceutiques avec le ministère de la Santé a permis de constater que tout le monde était à peu près sur la même longueur d’ondes quant aux risques liés à un usage massif non contrôlé qui ne servirait pas l’épidémiologie. Et a apporté quelques réponses.
« Nous nous rejoignons avec le ministère de la Santé sur le principe de délivrer en officine des autotests à des travailleurs sociaux, auxiliaires de vie, aidants familiaux, etc. qui sont en contact quotidiennement avec des personnes âgées et qui nécessitent de faire des tests de façon répétitive, plusieurs fois par mois », explique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Sur présentation du CESU, les pharmaciens seraient habilités à leur délivrer des autotests. « Ils pourraient aussi être chargés la première fois de former ce personnel au geste du prélèvement nasal et à la réalisation de cet autotest », a proposé Gilles Bonnefond lors de cette réunion. Corollaire : « Tous les tests, qu’ils soient positifs ou négatifs, devront être enregistrés par le pharmacien sur SI-Dep ».
Reste que les pharmaciens n’interviendront que dans un second temps, le ministère étant pour l’instant occupé à commander plusieurs millions d’autotests et les déployer vers les publics les moins dépistés (les jeunes, la population d’Outre-Mer et les publics éloignés du soin). « Il est important de les déployer dans de bonnes conditions. On est en train d’essayer de lancer la machine, pour tester l’utilisation de ces autotests sur le terrain auprès de (ces premiers) publics, pour vérifier qu’ils fonctionnent bien, qu’on sait s’en servir et qu’on va pouvoir les utiliser ensuite en population générale, » justifie le ministère.
Des autotests sans marquage CE ?
Un certain nombre de fabricants se sont rapprochés de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) pour pouvoir mettre leurs autotests antigéniques du Covid avec prélèvement nasal sur le marché, et parmi eux des fabricants français. La besoin ne laisse pas le temps d’obtenir un marquage CE et aucun autotest n’est marqué CE en Europe. L’ANSM octroiera donc une dérogation pour les dispositifs répondant à des critères de sensibilité et de praticabilité par tout public sans l’assistance d’un professionnel de santé.
- Bon usage du médicament : le Leem sensibilise les patients âgés
- La vigilance vire au rouge pour la rougeole
- Nouvelles missions : l’offre et la demande sont au rendez-vous
- Nimenrix et MenQuadfi : 2 aiguilles, pour quoi faire ?
- Cancer colorectal : les pharmaciens de plus en plus impliqués dans la campagne de dépistage
- Pharmaciens et indépendance : l’enjeu clé selon Sébastien de Larminat
- Délistage : la France est-elle à contre-courant du reste de l’Europe ?
- Forxiga et Triumeq : prise en charge étendue
- Préparateurs, le CNP PPO attend encore vos vœux de DPC
- Vers une journée nationale d’hommage aux victimes du Covid-19