Démarche qualité : un site de référence pour embarquer 100 % des officines

Vacciner, réaliser des tests antigéniques, préparer des piluliers, gérer les stocks mais aussi les compétences de l’équipe : le site Démarche qualité à l’officine (DQO) se penche sur tous ces aspects de la pratique professionnelle au travers d’un référentiel d’une quarantaine de principes et recommandations et d’une série d’outils (procédures, mémos) actualisés et accessibles à l’ensemble des pharmacies. « Le site vous prend en main, il vous oriente vers des outils adaptés. Il faut y aller pas à pas, dans une dynamique de progression, sans chercher à tout mettre en place du jour au lendemain », a indiqué Carine Wolf-Thal, jeudi 8 avril, lors de la conférence de lancement du site DQO aux côtés des principaux représentants de la profession. Pour la présidente de l’Ordre des pharmaciens, qui a porté l’initiative, l’objectif est d’impliquer 100 % des officines en France.

Comment se lancer dans la démarche qualité ?

Le site DQO propose tout d’abord une autoévaluation sur le niveau de qualité. « Un score et des statistiques personnelles permettent de se comparer aux autres de manière anonyme », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cette autoévaluation devrait être effectuée au moins une à deux fois par an.

Cette démarche est-elle obligatoire ?

Non, elle est basée le volontariat. « Mais elle devient une nécessité du fait de la multiplication des nouvelles missions et de l’implication dans l’exercice coordonné qui complexifient notre métier », considère Alain Grollaud, président de la chambre syndicale des groupements et enseignes Federgy.

Cette démarche est-elle payante ?

L’accès au site DQO est inclus dans la cotisation ordinale. Cette démarche est rentable puisque l’officine subit une perte économique de 5 % de son chiffre d’affaires du fait de la mauvaise gestion des stocks, de la chaîne du froid ou encore des promis, rappelle Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). Par ailleurs, une incitation financière à la qualité pourrait entrer dans le cadre de négociations conventionnelles à venir, a souligné Philippe Besset.

Faut-il impliquer l’équipe ?

« La démarche qualité est une façon de manager son équipe, de la fédérer autour d’un projet d’entreprise et de se remettre en question en se posant les bonnes questions », argumente Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Adjoints, préparateurs et étudiants de 6^e année doivent y être impliqués. « Les étudiants sont formés à la qualité au cours de leur cursus. Une fois diplômés, ils seront à niveau pour accompagner les procédures à l’officine », se félicite Antoine Leroyer, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).

Doit-on se former à la qualité ?

Aucune formation complémentaire n’est nécessaire pour s’engager dans cette démarche.

Est-il possible de communiquer auprès du public sur la qualité ?

Oui, auprès de ses patients et clients dans l’enceinte de l’officine. L’affichage d’un logo et d’une vitrophanie apposé sur l’officine sont à l’étude. Par ailleurs, une campagne de communication nationale devrait être initiée auprès du grand public par la profession.