Vaccin anti-Covid-19 Moderna : distribution et vaccination en officine au banc d’essai en Moselle

La distribution du vaccin à ARN messager Moderna en ville va être expérimentée d’ici fin avril dans le département de la Moselle, a annoncé le ministère de la Santé en début de semaine. La proportion de variant sud-africain, sur lequel le vaccin d’AstraZeneca n’est pas suffisamment efficace, reste significative dans ce département (actuellement de l’ordre de 30 %, selon l’ARS Grand Est).

Les conditions d’expérimentation du vaccin de Moderna prévoient que sa distribution passera par les pharmacies d’officine. Cette expérimentation s’appuie sur une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) qui a recommandé la mise en place en Moselle « d’un accès aux professionnels autorisés à la vaccination en ville » pour les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, ainsi que pour celui de Johnson & Johnson (Janssen).

Dans cette expérimentation, les pharmaciens ne seront pas cantonnés à un rôle de logisticien. « La recommandation de la HAS est très claire, il n’y a aucune interdiction au pharmacien de vacciner avec un vaccin à ARN messager, le DGS-urgent n’est là que pour restreindre les volumes en fonction des quantités qui sont mises à disposition toutes les semaines », précise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Les quantités de vaccin Moderna ne seront pas volumineuses dans un premier temps. Le ministère de la Santé a promis 6 000 doses pour la première semaine d’expérimentation « qui seront réparties pour un tiers aux pharmaciens et pour deux tiers aux médecins généralistes », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).