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Le stop and go de Janssen

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Tout ne s’est finalement pas déroulé « comme prévu », ainsi que l’annonçait le porte-parole du gouvernement à la sortie du conseil des ministres, le 15 avril, soit deux jours après que le laboratoire Johnson & Johnson a annoncé « retarder le déploiement » de son vaccin anti-Covid-19 en Europe. La notification de cas de thromboses rares et atypiques chez des personnes vaccinées aux Etats-Unis a stoppé net les livraisons du vaccin de Janssen vers les officines françaises. De son côté, l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui a examiné 8 cas de thrombose associée à une thrombocytopénie (dont un décès) chez plus de 7 millions d’Américains vaccinés (chiffres au 13 avril 2021), a reconnu le 20 avril le lien possible entre le vaccin de Janssen et la survenue de très rares cas de thromboses atypiques avec faible taux de plaquettes. « Tous les cas sont survenus chez des personnes âgées de moins de 60 ans dans les trois semaines suivant la vaccination, en majorité chez des femmes », précise l’EMA. Comme pour le vaccin anti-Covid-19 Vaxzevria d’AstraZeneca, un avertissement figurera dans le résumé des caractéristiques du produit. L’agence confirme cependant « que le rapport bénéfice-risque global [du vaccin de Janssen] reste positif ». Les doses stockées chez les grossistes-répartiteurs seront libérées vers les officines une fois le go donné par les autorités, pour une vaccination qui devrait débuter en ville « la semaine prochaine », prévoit le ministère des Solidarités et de la Santé.

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