Vaccin anti-Covid-19 Moderna : généralisé en ville le 24 mai ?

Les pharmaciens du Doubs peuvent se préparer à recevoir leurs flacons du vaccin anti-Covid-19 Moderna. Ce vendredi 7 mai, les agences de répartition doubiennes devraient recevoir 264 flacons (2 640 doses) pour livrer dans la semaine du 10 mai les officines participant à ce deuxième volet de l’expérimentation. Il s’agit d’évaluer le dispositif, « notamment la question du suivi et du contrôle de la température », explique Emmanuel Déchin, délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).

Evolution notable par rapport à la Moselle, premier département embarqué dans l’expérimentation : les officinaux n’ont plus de fiche de traçabilité à remplir, mais ils fourniront pour chaque flacon une étiquette de traçabilité donnée par le grossiste-répartiteur, mentionnant le numéro de lot du flacon, la date de décongélation et la nouvelle date de péremption. Pour cette opération, les doses ne proviennent pas du stock d’Etat… mais d’un stock non utilisé par un centre de vaccination voisin. Une seconde opération est en préparation dans le Doubs et en Haute-Saône pour une distribution en ville la semaine du 17 mai.

Généralisation progressive

« L’élargissement en ville se dessine, explique Emmanuel Déchin. Dans un premier temps, il s’agit de définir quels départements et quelles régions seront les premiers concernés en se fondant sur la circulation des variants sud-africain et brésilien ». Dix départements devraient très rapidement être sélectionnés.

Lesquels ? Les autorités planchent encore sur le sujet. S’il faut prendre en compte le critère épidémiologique, douze départements avaient une proportion de suspicions de variant sud-africain ou brésilien supérieure à 10 %, selon le bulletin de Santé publique France du 6 avril : Bas-Rhin, Moselle, Vosges, Haute-Saône, Haute-Marne, Creuse, Charente, Vendée, Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne.

Quant à la date de généralisation, elle pourrait arriver plus vite que prévu. « A partir du 24 mai, les pharmaciens d’officine, comme les médecins, infirmiers, sages-femmes, pourront vacciner en ville avec le vaccin Moderna », a annoncé l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine dans son Point Info du 6 mai. Tout en ajoutant qu’ « en raison d’un volume contraint, les doses seront réparties en priorité dans certaines régions présentant une forte prévalence de variant sud-africain ou dont le taux de vaccination est faible. »

« On généralise, mais progressivement en termes sanitaire et de nombre de doses disponibles », précise la CSRP. 40 000 doses de Moderna seront allouées à la ville chaque semaine pour le mois de mai. Pour juin, les grossistes-répartiteurs s’attendent à recevoir et distribuer 300 000 doses par semaine. Une généralisation le 24 mai « me parait un peu tôt, estime le délégué général de la CSRP, pour qui juin semble plus réaliste. Actuellement, les doses de vaccin ne sont pas considérables ».