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Covid-19 : pour plus de vaccins à ARN en ville, patientez…
Les compteurs de commandes du vaccin anti-Covid-19 Moderna sont toujours bloqués à 2 flacons par officine et 1 flacon par professionnel de santé – avec les infirmiers et les sages-femmes dans le circuit depuis cette semaine. A quand une augmentation des quotas ?
« Pour l’instant, les volumes de doses proposés à la commande correspondent aux volumes que nous avons », explique le ministère de la Santé dans son point presse hebdomadaire de ce 8 juin. En clair, les doses ouvertes à la commande chaque semaine pour les professionnels de ville sont les doses en stock, et « comme il existe beaucoup de professionnels de santé qui commandent, cela réduit l’offre individuelle ». Cette semaine, la France attend encore 400 000 doses de Moderna. « Dans les mois à venir, les volumes de Moderna vont augmenter », veut rassurer le ministère, qui promet d’adapter les quantités à ce moment-là.
Pfizer/BioNTech en ville « quand ce sera le bon moment »
En attendant, ce sont près de 10 fois plus de doses de Pfizer/BioNTech (3,5 millions de doses) qui seront livrées cette semaine à la France. Avec de tels volumes, et des contraintes de conservation assouplies, à quand un passage de Comirnaty en ville ? « Il faut déjà écouler Moderna, répond d’emblée le ministère de la Santé. C’est un énorme défit. On surveille comme le lait sur le feu. » Car si finalement « Pfizer est appelé à se déployer en ville à terme, car on a vocation à ce que la place de la ville soit la plus importante possible », le ministère l’assure : « on le fera quand ce sera le bon moment ». Ce qui ne semble pas pour tout de suite : jeudi 3 juin au soir, il restait encore « 600 000 doses de Moderna en stock », selon le ministère de la Santé. Son taux d’utilisation se maintient à 83 %, contre 90 % pour Pfizer/BioNTech, et seulement 58 % pour AstraZeneca et 21 % pour Janssen.
Pas simple de s’organiser pour cet été
L’organisation de la campagne vaccinale pour l’été n’est toujours pas arrêtée. « Le dispositif reposera sur les structures qui existent déjà, en centres et en ville », présente le ministère de la Santé, qui compte laisser les territoires s’organiser. Les agences régionales de santé et les préfectures doivent présentent leur plan pour le 18 juin.
En ville, il ne semble pas vraiment prévu de pousser des doses supplémentaires dans les lieux touristiques, mais plutôt « où la ville les commandera, là où on a une appétence pour vacciner ». Et le ministère d’ajouter : « ça dépendra d’un haut niveau de commande pour l’été. On encourage les professionnels de santé à commander. On est en train de regarder comment ils pourront commander davantage ».
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